Après Ténès, c'est au tour des autres villes côtières de l'ouest d'être raccordées au nouveau réseau d'alimentation en eau potable, à partir du barrage de Sidi Yacoub, situé à 140 kilomètres au sud-ouest de la wilaya. Le projet a été achevé et l'on procède actuellement aux essais techniques avant la mise en service de l'ouvrage, probablement au courant du mois d'avril prochain. La nouvelle a été annoncée mercredi dernier par le wali de Chlef en marge de la célébration de la journée de l'eau. Elle a été, comme on s'y attendait, favorablement accueillie par les populations locales qui ont beaucoup souffert de la pénurie persistante du précieux liquide. Finis le traitement de l'eau et l'approvisionnement au moyen de citernes dans les trois communes du littoral ouest, en l'occurrence Sidi Abderrahmane, El Marsa et El Guelta. Les enfants qui passaient leurs vacances devant les rares points d'eau, vont pouvoir ainsi goûter au plaisir de leurs moments de repos. La joie est aussi partagée par les milliers d'estivants qui fréquentent les lieux depuis plusieurs années en raison de la beauté du site et de l'hospitalité de ses habitants. Dans le même cadre, le chef de l'exécutif de la wilaya a annoncé l'inscription d'une nouvelle station de dessalement de l'eau de mer qui viendra renforcer davantage l'AEP dans la région. Le projet est prévu à Mainis, à l'ouest de Ténès, et sera financé par le ministère de l'Energie et des Mines dont le premier responsable est attendu dimanche à Chlef pour une visite du site et le lancement du projet. Réhabilitation des forages Signalons que le transfert des eaux du barrage de Sidi Yacoub, pour les besoins de l'alimentation des populations, a touché, dans un premier temps, le chef-lieu de wilaya et une dizaine de communes situées sur l'axe Chlef-Ténès, sur une distance de 50 km. Le réseau a été ensuite étendu à la côte ouest, comme indiqué plus haut car, la zone fait face à un manque chronique de ressources hydriques souterraines et superficielles. L'opération, qui a été l'œuvre de l'ANBT, a coûté globalement plus de 400 milliards pour la pose des canalisations et la réalisation de stations de reprise sur plus de 100 km. Pour ce qui est de la disponibilité de l'eau dans le barrage en question, principal ouvrage destiné à l'AEP, l'on apprendra que son niveau a connu une évolution appréciable à la faveur des dernières chutes de pluies. Il contiendrait, selon une source de la direction de l'hydraulique, 30 millions de mètres cubes, alors qu'il n'y a pas longtemps, il n'emmagasinait que 15 millions de mètres cubes. Toutefois, dans un souci de rendre l'approvisionnement en eau de moins en moins dépendant de cet ouvrage, les pouvoirs publics ont lancé dernièrement un vaste programme de réhabilitation et d'équipement des anciens forages publics de l'Ard El Beida, sur la plaine du Cheliff, pour l'alimentation de la commune de Chlef et des cités environnantes à partir de l'été prochain.