«Nous n'avons pas de cardiologues, de spécialistes en ORL ni de service de neurologie», se plaint le directeur de l'établissement hospitalier. L'hôpital Ahmed Medghri, conçu dans les années 70 pour une population de 48 000 habitants, n'arrive plus à satisfaire les nombreux patients dont la demande est sans cesse présente et pressente pour une population actuelle qui dépasse allégrement les 300 000 âmes. Saïda, ancien département en 1958, est l'une des rares wilayas qui ne dispose que d'un seul hôpital. De plus, elle manque cruellement de médecins spécialistes. A cela, s'ajoutent les malades des daïras limitrophes et des wilayas de Naâma et Bayadh qui viennent se soigner. La population saïdie s'interroge : «Qu'est-ce qu'on attend pour construire un bel hôpital doté de toutes les commodités? Hormis un seul traumatologue, nous n'avons pas de cardiologue, de spécialiste en ORL ni d'un service de neurologie», se plaint le directeur de l'établissement hospitalier. «Nous procédons quotidiennement à des évacuations de malades vers le CHU de Bel Abbès». Son chef de service ajouta : «Nous avons installé de nouveaux spécialistes affectés à l'hôpital, à savoir un endocrinologue, un spécialiste en hématologie, deux réanimateurs, 1 spécialiste en chirurgie infantile, un traumatologue et un chirurgien et pas de cardiologue». La mission chinoise, composée de 9 spécialistes dont 4 gynécologues, retournera en Chine la fin de la première semaine de novembre. Ce départ handicapera sérieusement le secteur de la Santé dans la wilaya, si une nouvelle mission n'est pas affectée dans les mois à venir.