L'ambitieuse école de Théâtre de Koléa, connue sous le nom de MTK, continue de souffrir en raison du manque de moyens. Pas de soutien matériel, ni de sérieux sponsors pour perpétuer le théâtre, en dépit du fait que le MTK ne cesse de fournir à l'ENTV et autres producteurs de feuilletons des comédiens et des comédiennes. En organisant sa 17e édition des Journées théâtrales «El-Fordja» en 2012, Youcef Taouint, l'âme du MTK, et ses camarades espéraient des gestes forts de la part de ceux qui prétendent encourager le théâtre. Hormis l'apport du département ministériel de Khalida Toumi, selon les organisateurs, le MTK, qui ambitionnait d'organiser sa manifestation à la hauteur de la dimension historique de la célébration du cinquantenaire de l'Indépendance du pays, se voit obligé de se contenter d'une édition selon les moyens disponibles. Aussi, le MTK se contentera, comme à l'accoutumée, de recoller «les lambeaux» pour tenir son engagement vis-à-vis des familles habituées à assister aux productions théâtrales présentées durant la tenue «d'El-Fordja». La wilaya de Tipasa a finalement réussi à rendre opérationnelle la maison de la culture de cette localité, en dépit des erreurs techniques commises dans sa conception et sa réalisation. Est-ce que l'intellectuel, poète et clairvoyant Cheikh Annani aura suffisamment de force pour venir assister aux soirées comme dans les années passées ? Le MTK, au même titre que les autres associations, doit songer un jour à rendre un hommage à cet Algérien, une mémoire encore vivante. Lui, le fils de Koléa, l'une des rares personnes qui a semé les graines du savoir et de la culture dans les différents espaces de cette région de la wilaya de Tipasa. Pour cette 17e édition «El-Fordja», du 15 au 20 octobre, à la maison de la culture de Koléa, le MTK a fait appel aux troupes théâtrales de Blida, Miliana, Bordj Ménaïel, Sétif, Boudouaou et Boumerdès. Des ateliers d'interprétation et de mise en scène seront encadrés par Belkacem Amar Mohamed. Selon le programme établi par le MTK, il n'y aura pas de conférences pour cette 17e édition. Les familles de Koléa se sont déjà réjouies de ces retrouvailles culturelles, en attendant celles de la musique andalouse, dans cette nouvelle maison de la culture, un véritable acquis pour le secteur de la culture dans la wilaya de Tipasa.