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Le recours au psychiatre reste tabou
Dépression et troubles psychiques
Publié dans El Watan le 26 - 03 - 2006

Les Deuxièmes journées nationales de psychiatrie, organisées par l'Association algérienne des psychiatres d'exercice privé (AAPEP), le week-end dernier à l'université de Béjaïa, ont tenté de poser la problématique de la pratique de cette branche de la médecine dans notre pays.
Dans les thèmes développés, il est cerné les intrants aux troubles dépressifs et les aspects liés à la souffrance et à l'expression de la douleur morale. On s'est de même employé à penser un programme d'action contre la dépression. Des praticiens étrangers présents ont apporté des éclairages mis à jour par des enquêtes menées en Europe, ce qui malheureusement n'est pas courant chez nous, diront des séminaristes. Ainsi, apprend-on chez le Professeur Thérèse Lemperière, une prévalence en France des troubles d'humeur, d'un état dépressif majeur, d'une dysthymie et des troubles anxieux sont deux fois plus grands chez la femme que l'homme et encore plus élevés chez les jeunes de 18-24 ans que chez les sujets dépassant les 65 ans. Ces taux, révèle l'enquête, sont également plus élevés en France qu'ailleurs en Europe. Le pronostic, qui pour de nombreux sujets mélancoliques est la mort, sera bouleversé, explique-t-elle, par l'arrivée des neuroleptiques et des antidépresseurs. Le patient paraît après médication sortir du gouffre et laisse tomber l'idée de mort. Pour le professeur Lacaze (France), intervenant lui sur le déni, une qualité thérapeutique pérenne oblige une réintroduction d'une relation transférentielle avec le malade, un climat de confiance entre soignant et soigné. Le docteur Herbane, praticien exerçant à Djelfa, déterminera les aspects liés à la douleur morale, causes, facteurs aggravants, formes d'extériorisation, prise en charge et confortement. Dans l'expression physique de la douleur, la tendance en Afrique du Nord est à l'agressivité portée plus sur autrui que sur soi-même et une infime tendance à masquer son « mal ». Les causes les plus décelées sont les événements traumatisants, les abandons et les séparations. Les dévalorisations et échecs dans la vie sont, en l'absence de liens sociaux forts, accentués par les liens difficiles entre générations et sexes. La douleur est bien souvent accompagnée de déchéance physique. L'attention de l'entourage, l'écoute et le soutien doivent être conjugués dans la prise en charge du patient, l'hypno-thérapie, la relaxation et la chimiothérapie sédative. Le docteur Bouchène, psychiatre à Laghouat, tentera dans une ultime communication de mettre les amarres entre la dépression comme donnée sociale et le praticien exerçant en cabinet privé. Mais la réalité vécue dans notre pays place ce dernier comme le « dernier maillon de la chaîne ». Il estime à 50 % les options pour le taleb ou la chouafa. Le reste sera traité par le généraliste. Les a priori de la société trouvant encore explication dans l'interprétation péjorative de la consultation d'un psychiatre seront « aidés » par un réseau de couverture publique des plus dérisoires : « Deux structures sanitaires spécialisées sur un tronçon allant de Médéa à Tamanrasset et 30 praticiens seulement ». En substance, le psychiatre exerçant à titre privé se retrouve seul face au patient, avec tout le risque de remise en cause et de l'obligation de résultat imminent. La journée devait se terminer avec la synthèse des travaux de trois ateliers : le stress et la dépression (définition et expériences), les stratégies thérapeutiques (traitements, coûts, thérapeutiques autres que les traitements habituels, spécificité à l'enfant), dépression et culture (silence autour du suicide, toxicomanie...).

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