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Pratique et insuffisances à Béjaïa
Publié dans El Watan le 26 - 03 - 2006

En marge des travaux des Deuxièmes journées nationales de psychiatrie libérale, les praticiens en exercice dans la wilaya de Béjaïa nous ont entretenus de la situation prévalant dans la région et des méthodologies mises en place ou préconisées pour le proche avenir.
Le docteur Lallouche pose d'emblée la nécessaire vulgarisation de la consultation d'un psychiatre. « Cela passe d'abord par le démantèlement des facteurs bloquants et la levée d'un certain nombre de tabous. » Ensuite, nous apprend-il, il s'agit de convaincre de la prise en charge psychiatrique des grands malades et que les tristesses prolongées, les pertes de goût de vivre et autres névroses se soignent. De là, trois thérapies sont mises en place : le suivi au niveau local pour les cas généraux ayant pour cause des facteurs psychosociaux, le stress social et professionnel et les pensées négatives. Dans ce genre de thérapie, il relève malheureusement l'absence d'un hôpital psychiatrique à proprement parler à Béjaïa. L'orientation se fait, à défaut, au centre de Oued Aïssi à Tizi Ouzou, dont le statut est régional (couverture de 5 millions d'habitants). La deuxième tranche constituée de traumatisés, chocs provoqués par exemple par un vécu violent, accident, terrorisme, séisme, inondation... se verra appliquer si l'on puisse dire des séances « d'extériorisation » appelées débriefing par le dessin, la parole... La troisième voie est une orientation vers l'Association de thérapie familiale de Dély Ibrahim pour des séances de groupe visant la réorganisation de la famille. Cette nouvelle thérapie développée avec le professeur Kacha est mise en place conjointement avec l'établissement hospitalier spécialisé universitaire (EHSU) de Chéraga. Y a-t-il un particularisme de la région ? On donne, dans la rumeur, la Kabylie comme occupant le taux des suicides et dépressions le plus élevé. Les docteurs Mesir et Sefacene dénient un tel classement en l'absence de statistiques scientifiquement établies. Le seul particularisme, diront-ils, c'est que dans cette partie du pays la communication rend la lisibilité plus forte qu'ailleurs. Le constat des insuffisances fait ressortir pour ces deux praticiens, un enclin au recours à la psychiatrie beaucoup plus dans les centres urbains qu'en milieu rural où des tabous subsistent encore comme celui présentant le psychiatre comme le « guérisseur des fous ». Et si l'on pense après cela à une consultation, la prise en charge thérapeutique « devient difficile sur le volet familial ». Puis s'ajoute l'absence, comme relevé auparavant par le docteur Lallouche, d'une structure étatique spécialisée. Béjaïa dispose d'un petit service dans l'ancien hôpital réservé aux hommes et dont la capacité ne dépasse pas 12 lits. Face à cette situation, l'Association algérienne des psychiatres d'exercice privé (AAPEP), créée au début du mois en cours, se fixe pour objectif au niveau local de mener un travail de sensibilisation visant la vulgarisation du recours au psychiatre, des études, des enquêtes statistiques pour établir véritablement les facteurs et effets spécifiques qui peuvent être à la région, la formation sur le plan pratique des psychologues affectés en milieu scolaire et la motivation de l'installation de structures sanitaires spécialisées et de structures intermédiaires comme les centres de jour. S'agissant de la couverture de la wilaya, l'on constate, après analyse des chiffres communiqués par les deux praticiens, que l'on est « gâté » par rapport aux autres régions (15 psychiatres pour la wilaya de Béjaïa et 2 seulement pour Djelfa). La répartition est tout de même inégale, puisque 9 exercent dans le seul périmètre de la ville de Béjaïa et 4 dans le reste de la wilaya.

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