Le marché du cheptel d'Adrar a connu un important sursaut cette année. Le prix du mouton local, dont la viande est très prisée dans la région, a subi un accroissement de 10 000 DA par rapport à l'année passée. Et pour celui du mouton blanc appelé communément «Khrof Ettel», la hausse dépasse les 20 000 DA. En effet, le mouton local dénommée «Sidaoune», cédé l'année précédente à 30 000 DA, est proposé pour cet Aïd à 40 000 DA. Une transaction commerciale d'abord mais qui ne réunit pas le rapport qualité-prix. Un citoyen rencontré au niveau du marché de Haï El Gharbi nous dira : «Cette année, El Hamdoullah, le cheptel est disponible et bien engraissé aussi, mais les prix sont un peu exagérés… L'année dernière, j'ai égorgé un mouton blanc pour le rituel mais cette fois-ci, je ne pourrais pas le faire vu son prix excessif situé autour des 60 000 DA…Je suis contraint alors de me rabattre sur le Sidaoune». Une autre personne déçue du marché nous fera savoir qu'elle envisage de faire le déplacement jusqu'à Béchar (à 600 km) pour acquérir un mouton. Car là-bas, le marché est approvisionné par les maquignons venus des Hauts-Plateaux et leurs prix sont plus abordables. Certes, c'est une bonne option mais elle concerne les gens qui disposent de leur propre moyen de transport. En définitive, le sacrifice de la «Sunna El Ibrahimia» va encore laminer davantage, après quelques semaines seulement de la rentrée scolaire, la bourse des foyers à faible revenu.