La loi sur les additifs alimentaires qui va entrer en vigueur à compter du 15 mai 2013 a fait objet d'une journée d'information et de vulgarisation aujourd'hui par l'association des producteurs algériens des boissons (APAB). Le contenu de cette loi visant en premier lieur la protection du consommateur ne semble pas être du goût de tous les opérateurs. Présent à cette rencontre certains d'entres eux ont soulevé des carences relatives notamment à la non prise en considération des avancés rencontrées en matière de normes à travers le monde mais aussi la sacralisation du consommateur au détriment du producteur. M. Chaouche, expert à l'APAB a fait remarquer que le nouveau cadre réglementaire interdit l'utilisation de certains additifs pourtant permis par Codex Alimentarus et l'Union Européenne (il cite l'exemple du phosphate). Selon cet expert, l'Algérie n'a pas de raison à ne pas adopté les mêmes normes que l'UE d'autant plus que celle là n'approuve un additif qu'après une dizaine d'années d'études en laboratoire. « De plus, précise-t-il, cette différenciation va se refléter négativement sur les échanges commerciaux particulièrement les importations ». Aussi, le fait de mentionner le volume des additifs dans chaque produit est non seulement inutile pour le consommateur mais aussi enfreint le secret de la formule, estime l'expert. Présent à cette rencontre, le ministre du commerce était clair à ce sujet : « on ne va pas faire plaisir aux opérateurs mais aux consommateurs ». Cela dit, les opérateurs ont encore 6 mois pour conformer leur produit avec les nouvelles règles, sous peine de subir des sanctions