L'Association des producteurs algériens de boissons (APAB), qui a tenu son Assemblée générale ordinaire, jeudi dernier à Alger, vient de mettre en place un label qualité boissons, avec l'entreprise allemande de coopération internationale (GIZ). «Le cahier des charges et la procédure de ce label sont déjà mis en place. Nous sommes actuellement en phase de préparation pour le lancement d'un appel d'offres public pour élire l'organisme certificateur qui sera chargé d'attribuer ce label aux producteurs. Et puis, nous préparons également une campagne de sensibilisation au label, auprès des opérateurs, des pouvoirs publics et du consommateur», explique, à l'issue de cette Assemblée, Ali Hamani, président de l'APAB. Toujours dans ce contexte, M. Hamani a fait savoir que le ministre du commerce a approuvé cette initiative. «Si ce label atteindra nos objectifs en matière de certification de la qualité, le ministre envisagera de généraliser ce label aux autres produits de consommation», précise le patron de l'APAB. En outre, les producteurs de boissons ont fait part de leur intention de prendre part aux assises sur le commerce qui se tiendront à la fin de ce mois et à l'occasion desquelles l'APAB soumettra une série de propositions. Parmi elles, la baisse de la TVA sur l'ensemble des produits agroalimentaires pour atténuer l'inflation, ainsi que des suggestions pour améliorer la promotion des exportations. «En 2010, nous n'avons enregistré que 28 millions de dollars en matière d'exportations de boissons. Nous allons donc, lors de cette rencontre, demander au ministère du Commerce d'alléger le système de l'exportation au niveau de la Caci et des banques», indique l'un des membres de l'APAB. L'association qui a soumis aussi des propositions dans le projet de loi de Finances complémentaire, encourage également l'allègement «de la pression fiscale» sur l'activité des eaux embouteillées et la suppression de la taxe sur l'activité professionnelle car elle est porteuse, estime l'Association, d'inflation et catalyseur du commerce informel et de l'évasion fiscale. Par ailleurs, l'APAB compte lancer une deuxième campagne d'information, après celle de 2010, auprès du consommateur pour le sensibiliser sur les boissons contrefaites. «La première campagne de sensibilisation qui nous a coûté 4 millions de dinars, a abouti à la mise en place, par le ministre du Commerce, d'un projet d'un conseil national de la protection des consommateurs. A ce propos, nous avons été consultés pour l'élaboration du décret de ce projet et sollicités pour être membre de ce conseil», affirme M. Hamani. Toujours au sujet des consommateurs, l'APAB a introduit une demande, il y a six mois, auprès des pouvoirs publics pour définir la responsabilité des producteurs face au stockage de boissons. «Il faut savoir que le stockage des boissons se fait à l'extérieur, sous le soleil, ce qui altère considérablement la qualité des produits», confie-t-il. Par ailleurs, l'Association a transmis un dossier pour l'introduction du Stevia rebaudiana, une plante naturelle, comme additif alimentaire en tant qu'édulcorant dans les boissons. Une plante déjà utilisée dans plusieurs pays du monde», souligne M. Hamani.