Les bénéficiaires des 72 lots de Beni Aziz ne savent plus à quel saint se vouer. L'histoire des actes de propriété qui ne trouve, depuis 1995, toujours pas un heureux épilogue en est la cause. Les multiples requêtes adressées aux autorités locales sont restées lettre morte. Les doléances et réclamations transmises à l'agence foncière de Aïn El Kebira en charge du dossier n'ont pas obtenu les résultats escomptés. Ne voyant pas le bout du tunnel, certains « propriétaires » de parcelles ont été dans l'obligation de vendre. Sans permis de construire, les nouveaux « propriétaires » érigent des habitations. Quinze téméraires, n'ayant pas voulu céder leur lopin, reviennent à la charge. Ils sollicitent des autorités locales une assistance financière dans le cadre du logement rural participatif. Les responsables donnent leur feu vert qui demeure au stade des bonnes intentions. Pour connaître la version de l'administration, montrée du doigt, on a pris attache avec le directeur de l'agence foncière précitée qui dit en substance : « Les acquéreurs ont refusé les plans proposés. Ils n'ont en outre pas voulu s'acquitter de leur quote- part. Le problème des actes de propriété sera réglé avant la fin de l'année en cours. » Les citoyens, qui sont d'un avis contraire, ne comprennent pas disent-ils, la volte-face des responsables concernés qui n'auraient pas tenu leurs engagements. Pour démêler cet écheveau ne disant pas son nom, ils demandent, eux aussi, l'intervention du wali.