Estimés au début à 15 milliards de dinars, les travaux coûteront finalement presque le double. Le président du département Moyen Orient, Afrique du nord et Asie, au sein du groupe brésilien Andrade Gutierrez, Clovis Martines, a annoncé, hier, le lancement officiel des travaux de réalisation du tablier du viaduc du Transrhumel. Lors d'une cérémonie organisée à la base vie du groupe Andrade, située à l'avenue Rahmani Achour, en présence du wali de Constantine et de son Excellence l'ambassadeur du Brésil, Henrique Sardinha, le représentant du groupe a affirmé que «cette opération correspond à la dernière phase de cet ouvrage qui s'inscrit de par son importance dans l'histoire des grands ponts réalisés dans le monde au niveau de l'ingénierie et l'architecture». L'on saura ainsi que le viaduc, avec ses principaux accès, d'une longueur de 1119 mètres sera achevé à la fin du premier trimestre 2014. Ce dernier, d'une hauteur de 60 m par rapport au nid du Rhumel, sera constitué de deux fois deux voies et deux trottoirs, ce qui permettra aux Constantinois de se balader tout le long de cet ouvrage. Interrogé par El Watan sur l'avancement des travaux, Clovis Martines avancera le taux de 40 %, estimé à la fin de septembre dernier, mais il évitera de se prononcer sur une estimation des délais prévus pour la réception définitive de tout le projet, tant attendu par les habitants du Vieux Rocher. A ce sujet, il faut rappeler qu'outre la construction du viaduc, le groupe Andrade Gutierez s'est vu confier aussi la réalisation d'un total de 4 300 m de routes sur le parcours situé entre la place de l'ONU, plus connue par El Fedj, non loin du centre-ville et le rond-point de la cité Emir Abdelkader dans la partie nord de Constantine, en passant par le viaduc, le chemin forestier, la cité des Castors et le Mansourah. «Nous avons rencontré des difficultés dues à la géologie de la ville, ce qui a nécessité la réalisation de murs de soutènement dans certaines zones marquées par l'instabilité du terrain, des contraintes qui font partie des imprévus dans tout projet», notera notre interlocuteur. Des travaux ayant fait augmenter les coûts de réalisation qui vont pratiquement doubler. Alors que le projet a été estimé au début à 15 milliards de dinars, une rallonge de 14 milliards de dinars vient d'être accordée pour couvrir les modifications techniques, selon des sources de la direction des travaux publics. Il est quand même utile de noter qu'une fois réalisé, ce projet, le premier du genre à Constantine après l'Indépendance, permettra de régler de nombreux problèmes de la circulation automobile entre les différentes cités d'une ville qui étouffe.