L'ambassadeur du Brésil en Algérie, Son Excellence Henrique Sardinha Pinto, a assisté hier, avec le wali de Constantine, à la séance d'évaluation des travaux du transrhumel présentée par le directeur régional de l'entreprise brésilienne Andrade Gutierrez, chargée de la réalisation du viaduc pour un montant de 15 milliards DA avant la nouvelle rallonge qui serait du même ordre. «Le taux d'avancement des travaux est de 40%», a indiqué le directeur régional de l'entreprise avant de préciser que le rythme de travail sera accéléré, car, dira-t-il, «les contraintes rencontrées sur le site et liées surtout à la topologie et aux glissements de terrain sont dépassées», avant d'ajouter que le projet sera réceptionné fin mars 2014. Notons que la première date avancée pour la réception du viaduc était prévue au cours du 1er semestre de l'année prochaine, soit 2013. D'autres contraintes ont été rencontrées sur le tracé entravant l'avancement de certains chantiers et qui ont été examinées et discutées par les autorités locales. Il s'agit notamment de la fibre optique appartenant à un opérateur de téléphonie privé se trouvant sur l'itinéraire du chantier et qui a été déplacée suite à la demande formulée par le maître d'ouvrage, la Direction des travaux publics (DTP). Aussi, il y a eu le déplacement d'une fibre optique d'Algérie Télécom au niveau des cités Castors et Ziadia. De leur côté, les services de Sonelgaz ont affirmé le déplacement de 5 conduites de gaz et de 7 câbles électriques. Une convention entre la DTP et Sonelgaz a été notifiée. De même pour le déplacement de cinq conduites d'eau. Par ailleurs, lors de cette réunion, il a été évoqué qu'il s'agit sans doute, en matière de travaux publics et d'ouvrages d'art, de la plus importante réalisation depuis l'Indépendance dans la cité du Vieux-Rocher. D'une longueur de 1119 m, ce viaduc géant, au design futuriste, permettra à Constantine de recouvrer son aura d'antan et de récupérer son statut de capitale de l'Est algérien. Conçu pour faire la jonction, au-dessus de l'oued Rhumel, entre la place de l'ONU, au centre-ville, et les hauteurs de Constantine, ce projet commence à prendre forme. D'ailleurs, les responsables brésiliens ont avoué qu'après la réception, ils procéderont à la publication d'un livre sur cet ouvrage qui sera considéré comme «une archive pour l'architecture de Constantine et tracera l'expérience de l'entreprise dans ce genre de construction». «Des techniques de pointe ont été utilisées pour maîtriser les glissements de terrain constatés lors des premières phases de terrassement», ont assuré les mêmes responsables qui ont fait part de l'utilisation de «tiges d'ancrage», un procédé qui a permis de redresser les parties de terrain rebelles. La réalisation de l'ouvrage proprement dit se déroule sur un sol «plus ou moins commode», même si des pieux d'une profondeur de plus de 60 m ont été nécessaires pour permettre une mise en place des plus fiables des huit pylônes sur lesquels le tablier du futur transrhumel sera posé.