Quand un établissement n'est pas réceptionné, ce sont toujours les malades qui en font les frais. Elles sont nombreuses les infrastructures de santé qui accusent un retard considérable dans leur livraison, bien qu'elles soient achevées depuis des mois. C'est le cas de l'EHS mère et enfant, dénommé Mohamed Boumali de Aïn Beïda, des pavillons des urgences médicochirurgicales de Meskiana et de la première ville citée. Quant au nouvel hôpital de Aïn M'Lila, le lancement du chantier est prévu pour bientôt, étant entendu que l'actuel établissement ne répond plus aux normes en vigueur. Ceci étant, le manque de certaines spécialités, notamment à Meskiana pénalise lourdement les patients qui sont obligés de faire de longs et coûteux déplacements pour se faire soigner. Dans les communes rurales, le problème qui se pose avec acuité est l'absence de médecins permanents et d'officines pharmaceutiques. Les habitants des petites agglomérations, telles Bhir Chergui, Rehia et d'autres encore, sont contraints de se déplacer pour la moindre auscultation ou l'achat d'un médicament, qui à Meskiana, qui à Aïn M'Lila, qui à Aïn Beïda. Concernant les insuffisants rénaux, il existe pour toute la région deux centre d'hémodialyse, l'un à Oum El Bouaghi et l'autre à Aïn M'Lila, en attendant un troisième à Aïn Beïda. C'est pourquoi les malades de cette ville et de toute la région Est sont dirigés vers Oum El Bouaghi pour subir des séances d'hémodialyse pénibles et stressantes.