Inquiétante recrudescence du terrorisme à l'est de Boumerdès : un maire et deux autres citoyens ont été assassinés vendredi dernier dans deux attentats distincts, attribués aux factions locales du GSPC. Le P/APC de Benchoud (daïra de Dellys, à une cinquantaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya), Djellal Brahim, 48 ans, père de trois enfants, a été tué vers 20h par un collégien de 16 ans qui lui a tiré, à bout portant, une balle dans la tête, indique une source locale. Il devait rejoindre son domicile après des courses faites dans sa ville, rapporte notre source. La victime était loin de se douter que le jeune qui l'abordait écourterait sa vie. « Il n'a montré aucune inquiétude à l'égard de son assassin lorsque celui-ci se dirigeait vers lui », ajoute-t-on. Sitôt son forfait accompli, acte par lequel cette nouvelle recrue s'est définitivement engagée dans la voie du terrorisme, l'assassin a pris la fuite pour rejoindre sans nul doute les commanditaires du crime dans les maquis. Dans la commune voisine de Sidi Daoud, deux citoyens ont été assassinés et deux autres blessés par un groupe terroriste, dont le nombre n'a pas été déterminé, qui a mitraillé leur véhicule sur la route menant au village Ouled Abdallah. L'attentat a eu lieu quelques heures seulement avant celui de Benchoud. Notre source indique que les terroristes croyaient certainement avoir affaire à des militaires qui devaient rejoindre leur campement dans les hauteurs de Sidi Daoud. Les deux attentats sont attribués à Katibat El Ansar qui écume les maquis de l'est de la wilaya, dirigée par l'ex-bras droit de Hassan Hattab, Hamid Saâdaoui, Alias Abou El Haythem. La région est de Boumerdès n'a pas connu de répit puisqu'il ne se passe pratiquement pas de semaine sans que l'on ne signale un acte terroriste. Aussi a-t-on vu se perpétrer attentats ciblés, sabotages, rackets, faux barrages, kidnappings suivis d'exigence de rançon pour libérer les otages, mais surtout grossir les rangs du GSPC par de nouvelles recrues habitant la région et recrutées pour la plupart dans la masse juvénile. Il y a six mois, c'est le chef de la brigade de la gendarmerie nationale de Benchoud qui a été assassiné, presque dans les mêmes circonstances.