A moins de 15 jours du Mawlid Ennabaoui, prévu le 11 avril prochain, le prix du poulet commence à reprendre des ailes, après avoir dégringolé ces dernières semaines suite à la propagation de la grippe aviaire sur le continent africain. En effet, boudé par les Constantinois depuis l'apparition en février dernier, en Afrique, du H5N1, virus hautement pathogène de la grippe aviaire, plus précisément au Nigeria, le poulet semble susciter ces jours-ci davantage d'intérêt auprès des consommateurs de volaille. Quasiment « bradé » à raison de 100 DA le kilogramme il y a quelques jours à peine, le prix du poulet a subitement été revu à la hausse cette semaine puisqu'il est passé à 190 DA/kg, au grand soulagement des aviculteurs affectés par la psychose de la grippe aviaire. Ainsi, à l'approche du Mawlid Ennabaoui, la méfiance des consommateurs semble s'être quelque peu dissipée, baissant d'un cran, donnant une fois de plus l'occasion aux vendeurs de volaille d'imposer à nouveau leur diktat en matière de prix, alors qu'il fut un temps où leurs comptoirs frigorifiques croulaient de poulets invendus. Une situation qui a contraint les commerçants à apposer sur l'emballage des « certificats de bonne santé » établis par un vétérinaire. Pour d'aucuns, les prix du poulet ont commencé à grimper conjointement à la mise en circulation de « l'attirail » habituellement proposé aux jeunes en prévision du Mawlid. Pétards, fusées, encens et bougies ont, en effet, fait leur apparition ces derniers jours, avisant les consommateurs de l'imminence de cette fête religieuse. Et comme la célébration de toute fête est devenue synonyme de hausse des prix, celui du poulet a donc été « revu et corrigé » en dépit de la psychose générée par le virus H5N1 de la grippe aviaire.