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C'est la méthode d'extraction du gaz de schiste qui est dangereuse
Moussa Kacem. Expert en géologie et maître de conférence à l'université d'Oran.
Publié dans El Watan le 02 - 11 - 2012

Moussa Kacem a lancé début juin une pétition contre l'exploitation du gaz de schiste en Algérie.
-Pensez-vous que le dernier rapport de l'OPEP, qui prédit à l'Algérie 57 ans de réserve de gaz et pétrole, a précipité notre gouvernement vers la «course au gaz de schiste» ?
Il est possible que ce soit ainsi. Mais à mon avis, ce qui a le plus orienté notre pays dans ce choix, c'est bien l'enregistrement des baisses de production de ces matières, bien constatées par les experts et même nos officiels. Ce qui a poussé certains spécialistes et consultants en énergie à placer l'Algérie, parmi tant d'autres, dans ce qu'on appelle la phase du pic-oil, qui est située entre 2010 et 2016, où à partir de cette dernière année, de fortes chutes de production sont prévisibles.
-En quoi le gaz de schiste constitue un danger pour l'environnement ?
C'est l'exploitation du gaz de schiste qui n'est pas conventionnelle, et non le gaz de schiste en lui-même. Le gaz de schiste est un gaz naturel qui est resté piégé dans sa roche-mère, contrairement au gaz conventionnel qui a quitté sa roche-mère pour aller s'abriter dans un «piège» dont un simple forage vertical permet l'extraction. Cette
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méthode est dite conventionnelle, parce qu'elle est très courante. En revanche, l'exploitation du gaz de schiste n'est pas conventionnelle parce qu'elle est basée sur une méthode d'extraction peu courante, la fracturation hydraulique, dont les risques sont multiples, à savoir fuites de gaz et de produits (additifs) qui sont qualifiés de cancérigènes par des spécialistes neutres. Nous en citons le benzène, le xylène etc.
En résumé, la santé des populations, de la faune et de la flore est en réel danger. D'autres aspects qu'on occulte et qui sont les plus dangereux, à mon avis, sont les émanations de gaz, notamment le méthane qui contribue à accentuer le réchauffement climatique, le non-traitement des effluents et eaux usées dus à l'exploitation du gaz de schiste, la montée des radionucléides et des bactéries (immortelles) qui sont enfouies depuis des centaines de millions d'années, mais qui, une fois en surface, sont très nocives pour la vie des populations et animaux. La demande en eau pour forer un seul puits est l'équivalent du volume d'une dizaine de piscines olympiques.
-A long terme, quelles en seraient les conséquences ?
Il suffit simplement de jeter un coup d'œil sur les vidéos (gaz land, etc.) et écrits (rapports et analyses établis par des laboratoires de réputation) qui nous viennent de pays comme les USA et le Canada, qui ont entamé l'exploitation du gaz de schiste depuis plusieurs années, pour se rendre compte des multiples effets engendrés par l'exploitation des hydrocarbures (pétrole et gaz) de schiste. La situation alarmante qu'on voit aux alentours des puits de gaz de schiste ne peut nous permettre de rester murés dans le silence, car la contamination des eaux, la dégradation de la santé des populations et de toute forme de vie (animaux et végétaux) poussent à demander l'arrêt immédiat de telles exploitations.
Cela, sachant que notre pays est loin d'être dans le besoin puisqu'elle a d'autres espaces à prospecter (le Sahara, le littoral, la mer) en vue de la recherche d'hydrocarbures conventionnels. Les atouts de notre vaste territoire en matière de production d'énergies renouvelables (solaire, éolienne, géothermique, etc.) nous poussent à orienter notre activité d'exploitation beaucoup plus dans ce domaine que dans des énergies incertaines et polluantes, vu leur demande en financement, en quantités d'eau et leurs atteintes aux écosystèmes de manière générale.


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