Hier matin, dès l'aube, des engins de déblaiement et des camions, encadrés par quelque 200 agents de la sûreté nationale, sont entrés en action pour éradiquer le marché informel de la cité d'El Boukhari et débarrasser l'espace public des dizaines de stands, d'étals et de présentoirs des commerçants informels. Chapeautée par le chef de la daïra de Biskra, cette opération est menée conjointement par les services compétents de la wilaya, de l'APC, de la direction du commerce, des services de sécurité et des organisations professionnelles et syndicales des commerçants et assimilés. Même si elle fait grincer des dents les quelques jeunes qui trouvaient leur compte en revendant des babioles et autres produits, cette opération, lancée après plus de 15 jours d'un travail de recensement, d'explication et de sensibilisation des commerçants et des riverains, est bien accueillie dans l'ensemble par tous les concernés. C'est que des solutions sont proposées aux commerçants souhaitant poursuivre leurs activités dans un cadre légal. Ainsi, les vendeurs d'articles pour femmes sont lotis au marché Rahma sur le boulevard Benyahia de la cité des 726 Logements et ceux activant dans le commerce des articles pour hommes, ont la possibilité de tenir une boutique à l'ancien Souk Fellah de Biskra. Ces deux espaces de substitution totalisent environ 250 locaux aménagés et sécurisés. Saïd Kechad, président de l'union des commerçants et artisans de Biskra a saisi l'occasion pour enjoindre aux commerçants professionnels légaux de la cité d'El Boukhari de ne plus déposer leurs marchandises à l'extérieur des locaux et de s'en tenir à la réglementation en vigueur pour protéger la profession et la ville. «Le commerce se fait derrière le comptoir, pas sur le trottoir», martèle-t-il à l'intention de ses collègues.