Le président du Comité olympique algérien, Rachid Hanifi, s'est, dans une lettre datée du 5 mai 2012, adressé à tous les membres de l'assemblée générale de cette instance. Il s'y attaque, bien entendu aux membres du Comité exécutif qui ont coupé toute relation avec lui et refusent de se réunir sous sa présidence. «Ils (ces membres) ont franchi une étape dangereuse et irresponsable dans leur opposition au président que vous avez élu le 7 novembre 2009», écrit-il en préambule avant de poursuivre : «Cette aggravation de la situation vient, à moins de trois mois des Jeux olympiques de Londres, échéance majeure du mandat olympique, perturber la préparation de la délégation algérienne et donner, encore une fois, une image peu honorable de notre pays.» Le président du COA note ensuite que ce «problème» que les membres réfractaires posent aurait pu et dû attendre la prochaine AGO statutaire, prévue avant la fin du mois de juin 2012, pour y être exposé et traité. Cette dernière qui a pour prérogative de se prononcer sur la validité des bilans moral et financier du bureau exécutif pour l'année concernée semble gêner les auteurs de la missive médiatique en raison de bilans totalement négatifs de leurs commissions respectives. La décision de ne plus se réunir en bureau exécutif sous la direction du président élu, outre qu'elle constitue un précédent inédit et grave pour une institution à valeur éthique et morale, a visiblement pour objectif le blocage de la préparation de l'AGO réglementaire. Les griefs soulevés dans la lettre qui m'a été adressée par les auteurs, et qui a été rendue publique le jour même alors qu'ils relèvent des seules prérogatives de l'assemblée dénérale du COA, m'amènent à vous livrer quelques informations et explications». Rachid Hanifi s'étale alors sur un certain nombre de problèmes rencontrés au cours de l'actuel mandat olympique, à commencer par ceux inhérents à la nomination de Hacène Chikh au poste de secrétaire général de l'instance. «Le secrétaire général était chargé de la coordination des commissions spécialisées et du suivi de l'exécution du programme d'activités du COA, mission essentielle du COA. Le rétablissement ultérieur des prérogatives du SG était programmé dans le cadre du projet d'organigramme demandé par les différentes inspections que le COA a reçues (IGF, Inspection du MJS), projet que Hacène Chikh devait préparer et soumettre au bureau exécutif, travail qu'il n'a jamais présenté», écrit-il, entre autres, à son sujet. Il explique ensuite les raisons et les arguments qui l'ont amené à recruter deux conseillers ainsi qu'un responsable du sponsoring, recrutements que ses opposants contestent. Il passe alors aux relations MJS-COA, indiquant que l'instance olympique n'a plus reçu de subvention de la part du premier depuis 2010. Il explique ses prises de position contre certaines démarches du ministère, notamment dans le traitement des dossiers des Fédération de cyclisme et de boules. Il fait ressortir que, dans les deux cas, c'était sa vision qui était la plus réaliste. En fin de lettre, il revient sur le comportement des membres du Comité exécutif. «Par leur attitude, ces membres voulaient s'approprier toutes les prérogatives de l'assemblée générale en exigeant du président de leur rendre compte de toute activité et de leur demander l'autorisation d'agir ou de s'exprimer au nom du COA. Je ne devais plus jouir de mes prérogatives statutaires de représentant et porte-parole légal du COA, mais seulement du bureau exécutif, avec l'accord de ses membres. A l'inverse, aucun des membres réfractaires n'a rendu compte de ses activités dans le cadre des commissions spécialisées. Pire encore, plusieurs parmi eux se sont illustrés par de nombreuses absences aux réunions du bureau exécutif, faisant fi, par solidarité, des articles 29 et 33 des statuts. «Il termine sa missive en faisant savoir que «conformément aux dispositions statutaires, je continuerai à convoquer le bureau exécutif dans les délais réglementaires, particulièrement pour préparer la prochaine assemblée générale ordinaire, qui aura la latitude de se prononcer sur les bilans de chaque membre et sur les questions relevant des seules prérogatives de l'assemblée générale. Je m'en remettrai aux décisions de ceux qui m'ont accordé leur confiance le 7 novembre 2009.»