A la veille de la célébration de la Journée mondiale du diabète, un workshop sur la pathologie et ses complications a été organisé, hier, au profit des journalistes par le laboratoire Sanofi Aventis Algérie. Outre les notions relatives aux définitions du diabète de types 1 et 2, le professeur Khalfa, spécialiste en médecine interne et en éducation thérapeutique, a souligné les complications graves du diabète dont la glycémie est mal contrôlée. Il a relevé l'importance de la formation des médecins et infirmiers ainsi que l'éducation des patients. Le Pr Khalfa a insisté sur les aspects liés à l'alimentation, qui est la base de tout traitement contre cette maladie. Le contrôle de la glycémie, a-t-il souligné, est une règle fondamentale importante dans le processus thérapeutique. «Malheureusement, les éducateurs font vraiment défaut. Et c'est à ce niveau là qu'il faut agir», a-t-il souligné. La prévention demeure, selon lui, primordiale. Une stratégie qui doit être élaborée dans le cadre d'un programme national de lutte contre le diabète. Car la prévention reste «la meilleure formule pour éduquer les populations à manger mieux et bouger plus. C'est à travers une campagne que l'on peut aussi lutter contre l'hypertension artérielle, l'obésité qui sont les facteurs de risque et enfin le diabète», a-t-il précisé, en citant deux études dans lesquelles il est démontré qu'«on a évité à des prédiabétiques (63%) de devenir diabétiques grâce à la prévention et à travers un dépistage. C'est très important. Il est utile, aujourd'hui, justement de définir l'état de la maladie en Algérie où le nombre de diabétiques à ce jour est de un million et demi de personnes», a-t-il encore dit. Et de recommander d'aller «chercher les diabétiques qui sont méconnus». Interrogé sur la prise en charge des diabétiques en Algérie, l'ancien président de la Société algérienne de diabétologie estime qu'elle s'est nettement améliorée ces dernières années, mais il reste encore des lacunes. La constitution de réseaux (associations patients et médecins) est très efficace dans la prise en charge. «Ce qui permet au patient d'être proche de son médecin et surtout d'accéder à l'éducation thérapeutique», a-t-il expliqué, avant de mettre en garde contre l'utilisation par certains patients d'herbes ou de gélules importées du Moyen-Orient et cédées à des prix exorbitants. Par ailleurs, le Pr Khalfa a mis l'accent sur l'importance de la formation des médecins généralistes et du personnel paramédical. Sur ce volet, la représentante de Sanofi a tenu souligner que le besoin en matière d'éducation thérapeutique est fortement exprimé et Sanofi Aventis a élaboré un programme de formation destiné à ces deux catégories de professionnels depuis 2010.