Les élèves et enseignants de l'annexe de l'institut régional de la formation musicale de la wilaya de Laghouat, dont l'administration mère se trouve à Bouira, sont en grève illimitée depuis mardi 30 octobre à ce jour. Le mouvement de protestation qui persiste de façon cyclique depuis le mois de mai dernier a été suivi par une plate-forme de revendication portant une quinzaine de points. Les grévistes réclament le versement de la prime de zone, le maintien en son poste de l'actuel directeur de l'annexe et le refus de l'installation d'un nouveau directeur, une commission ministérielle pour la titularisation des enseignants, les logements de fonctions et l'hébergement pour les étudiants. Ainsi, les protestataires ont soulevé également le manque des moyens, notamment les instruments de musiques, ce qui pénalise d'après eux, les étudiants dans leur formation. En outre, il y a aussi le manque de salles de cours qui ne permet pas aux enseignants de faire leur travail dans de bonnes conditions. Pour le cas de la titularisation d'une douzaine d'enseignants, les grévistes disent ne pas accepter la commission de l'institut de Bouira. En revanche, ils posent comme condition sine qua non pour arrêter le débrayage de dépêcher une commission du ministère de tutelle. Les grévistes veulent également l'érection de l'annexe de Laghouat en institut autonome, ainsi que le départ en « retraite » du directeur de l'institut de Bouira. De son côté, Hasnaoui Monsef, directeur de l'institut régional de la formation musicale de Bouira, estime que le mouvement de grève est illégal et les revendications des protestataires sont infondées. «Ils ont demandé la titularisation sans commission. Ils n'ont aucun droit de dire ça. L'annexe de Laghouat est sous mon autorité, et c'est la commission de notre institut qui va les titulariser. La réglementation prévoit cette procédure », souligne-t-il. Concernant la prime de zone dont bénéficient les enseignants qui travaillent dans le sud du pays, le directeur de l'institut affirme que c'est administrativement compliqué puisque l'organisme employeur se trouve dans le nord et il n'existe pas un cadre légal pour verser la prime en question. Mais après avoir eu des négociations avec tous les services compétents, il a été convenu de verser la prime de zone, non à tous les employés de l'annexe mais seulement à ceux qui la catégorie 12 et plus. Quatre enseignants uniquement qui ouvrent droit à percevoir cette prime, selon M. Hasnaoui, et ça sera fait dans les prochains jours. En ce qui concerne le projet portant réalisation de l'internat au profit des élèves qui habitent à plusieurs dizaines de kilomètres de l'établissement, le directeur de l'institut a tenu à préciser que le projet en question a été confié à la DLEP de Laghouat et la responsabilité des retards n'incombe en aucun cas à son établissement.