La 10e édition du festival de poésie s'est clôturée hier à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, avec la remise des prix aux lauréats. Le premier prix de poésie est revenu à Akli Ait Boussad, 21 ans, étudiant et le prix de l'adaptation (vers le kabyle) a été remis à Salmi Moussa, 30ans, licencié en langue anglaise. Une conférence sur le rôle du festival de poésie s'est tenue dimanche dernier, animée par M. Salhi Mohamed Akli, professeur au département de tamazight à l'université Mouloud Mammeri et M. Youcef Merahi, secrétaire général du Haut Commissariat à l'Amazighité. Les deux conférenciers ont mis en lumière l'influence du festival de poésie sur l'innovation et le changement dans la littérature kabyle écrite et parlée, considérée comme une littérature marginalisée. Or, cette dernière peut retrouver sa place par la manifestation des écrits, des écrivains dans les média et les journaux, et à travers les rencontres (café littéraire et ateliers) qui ouvrent les voies à la critique pour une meilleure visibilité littéraire. «Il y a un manque de l'activité littéraire et dans la sa diffusion et sa réception. Le festival permet établir des codes et des paramètres d'écriture dans une société qui se penche vers une culture d'oralité et s'achemine vers une culture poétique du chant», explique M. Salhi Mohamed Akli avant d'ajouter : «Le festival crée une littérature jeune, la plupart des participants au concours étant des jeunes». Youcef Merahi a mis l'accent sur les difficultés rencontrées par les écrivains, notamment les poètes, dans l'édition de leurs œuvres.