Le conseil de la Fédération internationale de handball (IHF) s'est réuni le 1er novembre dernier pour étudier la situation qui prévaut au sein de la Fédération algérienne de handball (FAHB). C'est ce qu'a indiqué le président de l'instance internationale, l'Egyptien Hassan Moustafa Mansourou Aremou, à Rachid Hanifi, président du Comité olympique algérien (COA) en date du 7 novembre 2012. L'auteur de la correspondance indique que «le Conseil a pris note des différentes correspondances que le siège de l'IHF a reçues dans ce contexte». Les voici en détail : - Lettre de la FAHB datée du 15 octobre 2012 concernant le secrétaire général qui a été démis de ses fonctions et remplacé par une personne du MJS. - Lettre de la FAHB datée du 17 octobre 2012 relative à la décision du tribunal algérien de règlement des litiges sportifs concernant la suspension du président de la FAHB pour deux ans. - Copie de la décision prise par le tribunal algérien de règlement des litiges sportifs - Copie de la lettre du MJS à la FAHB concernant la décision prise par le tribunal algérien de règlement des litiges sportifs. - Lettre de la FAHB concernant le courrier de M. Derouaz reçu par le COA le 1er novembre 2012. Le président de l'IHF a rappelé à son correspondant l'importance de l'autonomie au niveau du CIO et lui indique qu'«en cas de violation de la Charte du CIO ou des statuts des fédérations internationales ou des CNO, les trois instances collaborent et unifient leur position et maintiennent la décision prise par l'une des trois instances». La lettre signée par le président égyptien de l'IHF, mentionne : «Après avoir examiné les courriers susmentionnés, et il est prouvé que le gouvernement interfère dans les affaires internes de la fédération pour les raisons suivantes : -1. Le gouvernement représenté par le ministère des Sports n'a pas le droit de démettre le secrétaire général qui a été élu par le congrès de la Fédération nationale ou désigné par la fédération nationale s'il s'agit d'un poste salarié. -2. Le gouvernement (représenté par le MJS) n'a pas le droit de désigner un autre Secrétaire général pour la fédération nationale, car conformément aux statuts de l'IHF, cette mission appartient à la Fédération nationale. -3. Le ministère des Sports n'a aucunement le droit de questionner le comité directeur de la fédération nationale en ce qui concerne les compétitions nationales, cela doit être effectué par le biais du congrès de la fédération nationale en question, qui a adopté ses règlements. Par conséquent, le conseil de l'IHF a décidé de vous envoyer cette lettre en tant que dernière correspondance avec le COA, attestant une violation évidente des statuts de l'IHF par le ministère des Sports algérien. L'IHF doit protéger l'autonomie de ses fédérations membres de toute ingérence d'une tierce partie. En cas de non-respect des dispositions desdits statuts, l'IHF est obligée de suspendre la fédération nationale en question à tous les niveaux, y compris les compétitions africaines et internationales.» L'IHF met ensuite l'accent sur l'importance de la prochaine participation de l'équipe nationale au Championnat du monde, en Espagne en janvier 2013, et l'attribution de la Coupe d'Afrique des nations 2014 à l'Algérie et balance : «Nous vous exhortons à cesser toute violation des statuts de l'IHF afin de garantir l'autonomie de la Fédération algérienne de handball.» L'IHF n'a pas manqué de rebondir sur le chapitre concernant «les accusations d'irrégularités financières émises par tribunal algérien de tèglement des litiges sportifs, le conseil de l'IHF demande des copies de tous les documents en question afin qu'ils soient soumis aux experts de notre département finances pour un examen minutieux et pour confirmer ou infirmer lesdites accusations». En conclusion de la lettre transmise à Rachid Hanifi, l'IHF annonce avoir «décidé à l'unanimité d'exclure M. Derouaz de la liste des lecteurs de l'IHF en raison de ses tentatives pour stopper la progression du handball en Algérie. Par ailleurs, le conseil de l'IHF ne travaillera et ne traitera plus, à aucune condition, avec M. Derouaz pour les raisons susmentionnées». La Fédération internationale de handball a pris le parti de son affiliée, conformément à ses textes et statuts, qui préconisent une telle position surtout lorsqu'il s'agit d'une atteinte à l'autonomie d'une fédération. Affaire à suivre.