La commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) a-t-elle outrepassé les règlements, code disciplinaire, sur lesquels elle se base pour rendre les décisions sur les dossiers et affaires qui lui sont confiés pour traitement ? Une rapide lecture de l'énoncé de ses décisions sur l'affaire JSS - USMH laisse perplexe, notamment en ce qui concerne le second alinéa de la décision, à savoir «quatre matches à huis clos dont deux matches de suspension de terrain assorties de huis clos». Le second passage de la décision, «deux matches de suspension de terrain assortis de huis clos» ne figure dans aucun article du code disciplinaire, même après l'amendement de juin 2012. La tare de cette décision, c'est qu'elle a totalement occulté le principe fondamental en la matière qui consiste à concorder tous les alinéas d'une décision d'ordre disciplinaire à des attendus reposant sur des articles du code disciplinaire. La commission de discipline de la LFP devrait peut-être se pencher sur le second alinéa de sa décision et l'expliquer par rapport à l'article du code disciplinaire où il n'existe nulle trace de la deuxième partie de la décision. En poussant plus loin, il serait intéressant de savoir quels sont les «deux matches de suspension de terrain assortis de huis clos». La commission de discipline n'a donné aucune indication du calendrier des deux matches à huis clos à l'extérieur. S'agit-il des deux premiers matches, des deux derniers, seront-ils alternés ? La JS Saoura a le droit de savoir contre qui elle jouera à huis clos, à domicile ou à l'extérieur, pour prendre ses dispositions et préparer ses «voyages» vers la ville et le stade qui abritera ses deux matches hors de ses bases. A priori, la commission de discipline a fondé sa décision, concernant le passage indiqué, sur une mixture entre les articles 70, 71, 72 et 73 du code disciplinaire amendé l'été dernier… sans qu'il y ait un passage des articles cités qui évoque «deux matches de suspension de terrain assortis de huis clos».Cet aspect de la décision ne fait que renforcer la conviction des Bécharis qu'ils sont victimes d'une décision arbitraire (concernant ce point de la sanction).