Le retrait de la pension en devises s'apparente au parcours des combattants pour les retraités de Aïn Azel, Beïda Bordj, Aïn Lahdjar, Bir Haddada (Sétif), Gasbet, Guigba,El-Djazar, Ras Layoune, Rahbet (Batna), Magra et Belayaba (M'Sila). P our le retrait de leur pécule, les clients de l'agence BADR de Aïn Azel (chef- lieu de daïra situé à 52 km au sud-est de Sétif), sont obligés de pointer à partir de une heure du matin, devant le portail de la banque où se forme une interminable chaîne de retraités des trois wilayas domiciliés au niveau de l'agence précitée renfermant, nous dit-on, 14000 comptes bancaires dont 5 000 de retraités. Ne pouvant tenir le coup d'autant plus que l'attente peut durer des heures et des heures, certains sexagénaires s'écroulent dans la rue. Ne pouvant répondre à l'attente de ses clients, l'agence ne disposant que d'un guichet «devises» ne peut satisfaire quotidiennement pas plus de 500 clients. Ce nombre n'est pas négligeable. Soumise à une forte pression, ladite agence ne retrouve son fonctionnement qu'après une dizaine de jours, c'est-à-dire une fois que tous les retraités aient empoché leur pension.