Issue des élections locales d'octobre 2002, l'APC d'Irdjen (située à 20 km au sud-est de Tizi Ouzou) accuse de sérieuses difficultés de trésorerie. Le président de l'assemblée communale se dit « dans l'incapacité de faire face aux charges pour la clôture de l'exercice en cours ». Dans une lettre datant du 29 août dernier, adressée au chef du gouvernement, le P/APC déclare que la commune est en « cessation de paiement et n'est pas en mesure d'assurer le fonctionnement normal de la collectivité ». Sollicitant, en désespoir de cause, une prise en charge de l'Etat, le maire soulève l'endettement de la commune d'Irdjen « vis-à-vis des propriétaires fonciers, suite aux décisions de justice rendues en leur faveur et astreignant la commune à leur indemnisation ». Un contentieux induit par la prise de possession de terrains ayant servi à la réalisation de projets d'utilité publique, explique M. Cherrou dans sa missive aux autorités centrales. Ce sont près de 8,6 millions de dinars qui ont été « débités d'office par le trésorier de la wilaya ». Le P/APC sollicite le Fonds commun des collectivités locales pour renflouer les caisses d'Irdjen. La situation budgétaire qui prévaut dans cette commune touche des services aussi névralgiques comme la voirie, le transport scolaire et la collecte des ordures, souligne le premier responsable de la collectivité, qui se retrouve en panne sèche en matière de carburant. Pour cette commune et celles qui sont dans la même situation de quasi-faillite, la sonnette d'alarme est tirée, car assurément, l'arbre de l'APC d'Irdjen cache une forêt de collectivités locales en butte aux aléas de la trésorerie