Suite à l'adoption par l'APN, hier, de la loi de finances pour 2013, le groupe parlementaire du Front des forces socialistes (FFS), qui a voté contre, a rendu public un communiqué expliquant son opposition à cette loi qui, «dans son ensemble ne sert pas les intérêts des citoyennes et des citoyens». Dénonçant la logique des «lois complémentaires imposées chaque année par le pouvoir exécutif à travers des ordonnances présidentielles», le groupe parlementaire du FFS cite nombre de critiques à l'égard de la LFC 2013. Tout d'abord, le FFS dénonce la «non-convocation des ministres de la Défense, des Affaires étrangères et de la Justice ou de leurs représentants afin d'exposer le budget de leurs secteurs respectifs». Le même groupe parlementaire relève par ailleurs avec inquiétude le flou qui entoure les finances de l'Etat. «Notre groupe n'a reçu aucune réponse de la part du représentant du gouvernement sur le chapitre ‘‘divers'' inscrit dans le budget d'équipement et auquel est consacrée une enveloppe de 300 milliards de dinars, soit 4 milliards de dollars, sans que l'on sache où va réellement cet argent. Alors que pour le chapitre consacré aux plans communaux de développement, seuls 40 milliards de dinars lui sont alloués sans que cela ne suffise à combler les besoins grandissants des citoyens.» Par ailleurs, le groupe parlementaire du FFS a critiqué la hausse importante des fonds alloués au budget d'équipement de certains départements ministériels, dont ceux de l'Intérieur et de la Défense : «Le ministère de la Défense s'est vu offrir pas moins de 825 milliards de dinars, soit 11 milliards de dollars, alors que les budgets des secteurs de l'enseignement supérieur, de la recherche, de la santé et de l'éducation nationale ne suffisent pas à combler leurs besoins.»