L'encre coule depuis avant hier sur l'usine Coca Cola, regroupée en SBOA , implantée à Oued Tlèlat et relative à une certaine toxicité des liquides rejetés par l'usine et leur impact sur l'environnement. Cette question a fait l'objet d'un débat sur proposition de la commission de l'environnement de l'APW qui a tiré la sonnette d'alarme lors de la session d'avant-hier. Les discussions sont allées dans tous les sens, jusqu'à la proposition de fermeture de l'usine pour « non conformité ». Une bien curieuse proposition quand on sait qu'elle va à l'encontre des perspectives de développement de l'investissement, prônées par l'Algérie. Selon des informations, le directeur de l'usine aurait reconnu un fort taux de PH dans les liquides rejetés mais, sans que cela ne porte atteinte à l'environnement. Toujours selon ce responsable, le traitement des déchets liquides se fait conformément aux cahiers des charges qui stipulent l'installation d'une station de traitement. Hier, une commission siégeait au siège de la daïra de Oued Tlélat en présence du concerné, en l'occurrence le directeur de l'usine, pour éclaircir la situation. Il va falloir trancher pour dire s'il y a risque de pollution ou non et si un problème de conformité est posé. En tous les cas, le commun des mortels se pose la question suivante : pourquoi, ce n'est que trois années après l'installation de l'usine que l'on s'est rendu compte de ses failles ? Comme il est indéniable que cet investissement a permis de générer des centaines de postes d'emploi, dans une région déshéritée et rongée par le chômage, bien des questions restent suspendues, en attendant ce qui va ressortir des discussions entre les membres de la commission de daïra et le principal concerné.