Les tribulations des citoyens du quartier 924 Lots ne semblent pas se dissiper, lesquels continuent de subir les conséquences néfastes des opérations de vente systématique des espaces destinés à recevoir des équipements publics, jardins et toute utilité d'intérêt général, opérées par certains directeurs qui ont dirigé l'agence foncière de M'sila. Cette vente systématique des espaces publics n'a pas été sans conséquence sur la configuration de ce lotissement, lit-on dans la correspondance de l'association El Andalousse du 25 août 2004, adressée au wali de M'sila qui est arrivé au stade de l'étouffement à cause de la multiplication du nombre de lots, passant successivement de 612 à 817 lots, à 924, pour atteindre aujourd'hui 1197 lots. Conséquemment à cela, les voies se sont vues anormalement rétrécies de sorte que les balcons des uns et des autres se touchaient presque. Collège et écoles, à défaut d'espace, ont pris les hauteurs, l'atmosphère est rendue invivable dans un quartier qui ne se supporte plus. Pour une population de plus de 7000 habitants, le quartier est dépourvu de tout. Ni centre de santé, ni terrain de jeu pour enfants, ni espace vert, ni salle de sport, rien de tout cela, sauf que la population n'en finit pas de se multiplier dans un espace de plus en plus réduit. Face à cette frénésie, l'association Andalousse cherche à tout prix à ériger un espace vert sur la moitié d'un terrain destiné à l'équipement public de 1600 m2 dont 800 m2 ont été vendus comme lots de terrain. Les sollicitations de cette association pour « sauver » ces 800 m2, à l'endroit des autorités locales, n'ont pas abouti, même si la Direction de l'urbanisme et la construction (DUC) a donné son aval. Suite à cet accord de la DUC, l'association a élaboré un cahier des charges qui devrait être cosigné avec l'APC pour pouvoir entamer les travaux d'aménagement de l'espace vert. « Cela fait plus de six mois que le cahier des charges se trouve au niveau de l'APC, mais celle-ci ne s'est jamais manifestée », nous dit-on. Contacté par téléphone, le P/APC de M'sila ne semble pas être au courant, il nous dira : « Je n'ai jamais eu ce dossier entre les mains. » Mais en fait, qui dit que cet espace n'a pas été déjà vendu ? En attendant que les autorités locales prennent à bras-le-corps pour soustraire cet espace à la construction, les spéculations vont bon train quant à la destination de cet espace.