Les familles de certains quartiers de la ville de Médéa, qui ont souscrit un abonnement à l'Internet via la fibre optique par le biais du téléphone fixe (FTTX), crient au scandale. La raison : elles ont été leurrées, en 2010, par une alléchante publicité menée tambour battant par les services commerciaux d'Algérie Télécom de Médéa, offrant des avantages extraordinaires à moindre prix, avec un forfait mensuel de 3000 DA, et comprenant trois options en un seul fil (chaînes satellitaires, téléphone fixe gratuit vers le réseau d'Algérie Télécom et Internet). Au bout de deux ans, les internautes qui ont bénéficié de ce système sont frustrés et coincés par la mauvaise qualité de l'image (télévision) et le faible débit de l'Internet, suivi par des pannes répétitives. La dernière panne remonte à une dizaine de jours, où les abonnés à cette option sont restés privés de l'Internet pendant toute une semaine. Ils n'ont même pas pu avoir d'explications convaincantes et explicites auprès du service de la FTTX d'Algérie Télécom de Médéa, et ce, après des va-et-vient incessants. «Avec Algérie Télécom de Médéa, il faut vraiment s'armer de patience», déclare un groupe de victimes.Pourtant, la technologie du FTTX a donné, sous d'autres cieux, des résultats probants, selon des spécialistes en la matière, car les débits en FTTX peuvent atteindre 2 gigabit/s, soit 2000 mégabits dans chaque sens, soit encore des débits 100 fois supérieurs à ceux accessibles via le réseau des modems ADSL qui est constitué de câbles de téléphone en cuivre. Est-ce là le point nodal de la question de ce partenariat ? Et dire que même les employés du partenaire étranger (italien), chargés du suivi et de l'entretien des installations du projet à Médéa, sont en grève depuis plusieurs semaines, pour non paiement de leurs salaires depuis des mois. Une rencontre a eu lieu, mardi dernier, entre les deux parties (algérienne et italienne) pour trouver une solution à ce problème.