Hadj Tahar Boulenouar, porte-parole de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), s'oppose à la grève observée hier par les grossistes du marché de Semar et qualifie ce marché d'«informel». «Le marché de Semar n'est pas un lieu établi par les autorités. Du coup, on ne peut pas l'officialiser. Les commerçants échappent toujours au contrôle fiscal. Plus de 200 parmi eux n'ont pas de registre de commerce, sans oublier ceux qui ne payent pas la TVA», dénonce-t-il. Les grossistes ont plusieurs fois mené des grèves pour protester contre la décision de la wilaya d'Alger d'interdire aux poids lourds d'y circuler de 7h à 20h. Ils ont fondé, en septembre dernier, une association pour revendiquer leurs droits. Une association créée, selon M. Boulenouar pour «sauvegarder des intérêts personnels». «Il faut savoir que plus de 5 milliards de dollars transitent par ce marché chaque année sans aucun contrôle.» Dans le cadre de la régulation des marchés informels, les autorités ont prévu de le délocaliser vers la nouvelle structure d'El Harrach, qui comprend plus de 120 locaux, et le nouveau marché de Kherrouba (Boumerdès). «Je trouve que le marché de Kherrouba est le site le plus approprié pour exercer le commerce de gros, car il comprend de nombreux locaux répartis sur plus de 17 hectares, précise le porte-parole de l'UGCAA Mais avant de délocaliser le marché de Semar, il faudrait accorder un délai de trois mois à ces grossistes pour qu'il puissent se réorganiser», estime-t-il.