L'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) veut mettre un terme au marché informel qui prolifère en Algérie depuis quelques décennies dans l'impunité totale. Pour cela, des propositions bien «étudiées» sont suggérées par l'union, notamment la création de marchés de proximité et l'implication des APC dans la campagne d'éradication du marché illégal. Hadj Tahar Boulenouar, porte-parole de l'UGCAA a insisté, en marge du conseil de wilaya, sur la prolifération du marché informel en Algérie qui cause des pertes considérables au Trésor public estimées à 500 milliards de dinars. Selon le bilan évaluatif de l'UGCAA, pas moins de 150 points de vente activent dans l'informel. Ces quelques 200 000 commerçants occupent les trottoirs, les espaces publics et les arrêts de bus, contribuant à la création d'une anarchie flagrante encouragée par l'absence des élus des Assemblées populaires communales (APC). La plupart de ces commerçants exercent dans la pièce détachée, les cosmétiques, le prêt-à-porter, les bijoux, les légumes et spécialement les cigarettes. Selon l'intervenant, le meilleur moyen pour mettre un terme à cette situation anarchique serait d'impliquer les APC pour l'éradication du marché informel, la réduction de la TVA de 17% à 8% dans le cadre de la loi de finances 2010 et la création de marchés de proximité. L'UGCAA a, en effet, relevé que l'absence de marchés de proximité est à l'origine de l'instabilité des prix des fruits, légumes et viandes. Concernant ce sujet, M. Boulenouar affirme que le secteur du commerce pourrait créer 1500 marchés de proximité répartis sur le territoire national avant le mois d'août 2010. «Chaque marché comprendra 40 locaux», indique l'UGCAA. Ce projet nécessite la désignation des assiettes foncières et une enveloppe financière ne dépassant pas 20 milliards de dinars. L'intervenant a tenu à signaler que ce projet est bien institué dans la loi de finances complémentaire de 2009, la réalisation d'un réseau national de distribution étant déjà programmée. M. Boulenouar appelle, par ailleurs à la création des associations de consommateurs afin de défendre le consommateur en termes de qualité et de prix des produits proposés sur le marché national. A l'ordre du jour du conseil de wilaya d'Alger tenu hier à Bordj El Kiffan, deux points importants : l'élection du bureau de wilaya et l'élection de 60 congressistes d'Alger qui vont participer au congrès national. Il y a lieu de noter que la wilaya d'Alger comprend 180 000 commerçants, soit 15% du nombre global des commerçants algériens.