Un affaissement a emporté la chaussée sur plus de 20 m linéaires à Diar Errih suite aux dernières pluies. La ville de Béni-Saf étant une cité construite sur un site accidenté, Diar Errih, à l'instar d'autres quartiers, s'agrippe aux flancs d'une colline aux pentes raides. L'éboulement qui s'est produit a en outre recouvert de ses boues une maison située près de 20 m plus bas alors que les eaux usées se sont déversées en elle, le réseau d'assainissement de la rue qui la surplombe ayant été emporté dans l'avalanche. Mais encore, le sol à la base de quatre constructions de la rue dont la chaussée s'est affaissée est dangereusement fissuré. Ces habitations de la coopérative Essalam sont menacées dans leurs fondations. Elles n'ont plus un support solide pour garantir leur stabilité. A vue d'œil, et sans besoin de l'avis d'un expert, d'aucun peut évaluer le risque de les voir dévaler la pente avec leurs habitants. Le risque est d'autant plus réel que le sol à Béni-Saf est connu pour être très friable et que les éboulements n'y sont pas peu fréquents. Un des résidants ayant la possibilité de s'abriter ailleurs, a d'ailleurs évacué sa demeure. Il reste que l'éboulement qui s'est produit n'est nullement la conséquence d'une catastrophe naturelle. Les habitants du quartier incriminent un de leur voisin du contrebas qui a rogné plus que de raison en toute impunité dans la falaise. La commune et les différentes autorités locales, alertées à plusieurs reprises, n'ont pas daigné réagir, clament les résidants.