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la troïka au pouvoir en difficulté à l'Assemblée
Défections multiples chez les alliés des islamistes tunisiens
Publié dans El Watan le 17 - 11 - 2012

Le doute caractérisant le paysage politique en Tunisie s'est transposé à l'Assemblée nationale constituante avec, notamment, la défection de 23 députés parmi les 49 que possèdent les alliés d'Ennahda au sein de la troïka gouvernante, d'où une recomposition des équilibres entre les blocs politiques.
Tunis (Tunisie)
De notre correspondant
Les équilibres établis à la sortie des urnes, le 23 octobre 2011, ont été chambardés des suites des multiples migrations des constituants entraînant, entre-autres, l'affaiblissement des deux alliés d'Ennahda, le CPR et Ettakattol, la disparition du bloc d'El Aridha et la naissance de celui de Nida Tounès, ainsi que d'autres blocs volatils.
Le CPR, deuxième force électorale le soir du 23 octobre avec 29 sièges, ne dispose plus que de 15 constituants. La scission du groupe Wafa de Abderraouf Ayadi lui a fait perdre 14 membres. Pour sa part, Ettakattol n'a désormais plus que 11 sièges, alors qu'il avait 20 au départ.
Neuf constituants sont allés dans tous les sens, contestant «le manque de transparence de la politique du parti de Mustapha Ben Jaâfar», comme l'a déploré la constituante Fatma Gharbi qui a claqué la porte pour aller rejoindre le nouveau bloc de Nida Tounès de Béji Caïed Essebsi. Ebranlée par ces secousses, la troïka gouvernante qui avait 138 voix lors de sa constitution, soit près des deux tiers des 217 sièges, ne dispose plus que de 115 voix. Pis encore, il lui est arrivé de ne pas parvenir à réunir les 109 voix nécessaires à la majorité, comme ce fut le cas lors du vote sur l'instance provisoire de la magistrature.
Par ailleurs, les ébranlements ne se sont pas limités à la troïka, la liste indépendante d'El Aridha (pétition populaire pour la liberté, la justice et le développement) de Hachemi El Hamedi, sortie troisième des urnes avec 26 sièges, a perdu son bloc parlementaire suite à des scissions successives. La première ayant débouché sur la naissance du bloc de la liberté et de la démocratie dont les membres sont issus d'Al Aridha et ont contesté le «despotisme londonien» de Hachemi El Hamedi. La poursuite des dissidences, dont celle de Brahim Gassas, a rayé le bloc du bureau de l'Assemblée. Il ne dispose plus des 10 membres nécessaires.
Nouveaux équilibres
Quant au Parti démocratique progressiste (PDP) de Néjib Chebbi, il a réussi à glaner 16 sièges lors des élections du 23 octobres. Le PDP s'est entretemps rallié avec Afak Tounès pour former le Parti républicain. Ce dernier a fait alliance avec le pôle démocratique moderniste et quelques indépendants afin de constituer le bloc démocratique, deuxième force à la Constituante après Ennahda. Ce bloc compte 31 membres et n'a pas été ébranlé suite à la scission au sein du Parti républicain. Les deux clans sont restés au sein du bloc démocratique. Côté création de blocs, l'ex-membre d'Ettakattol, Salah Chouaïeb, a créé le bloc «Les indépendants libres», en s'associant à d'anciens constituants du bloc d'El Aridha. Il y a également le bloc Wafa, créé par Abderraouf Ayadi, suite à sa démission du CPR qui peine à survivre aux démissions.
Pour ce qui est de Nida Tounès, étoile montante au sein de l'ANC, le parti de Béji Caïed Essebsi a déjà rallié 11 constituants et continue à attirer les indépendants et les indécis. Une demande a été déjà déposée pour obtenir le statut d'un bloc. Les mutations entre les blocs parlementaires traduisent un déficit d'appartenance chez ces constituants volants. La majorité des mutants n'avaient pas d'appartenance politique avant leur accès à l'Assemblée. «Seuls les députés d'Ennahda et du bloc démocratique ont fait preuve de stabilité dans leur ralliement politique. Même les députés d'Ettakattol et du CPR ont montré des signes d'indiscipline par rapport à leurs directions respectives, ce qui augure de graves difficultés pour réunir la majorité nécessaire pour l'adoption de la Constitution», constate la politologue et islamologue Ikbel Gharbi. «Il suffit de voir ce qui se passe actuellement lors des débats concernant l'instance des élections pour extrapoler ce qui est à comprendre des articles de la Constitution», poursuit-elle.
Cette situation pousse à dire que la majorité autour d'Ennahda actuellement n'est plus aussi stable qu'elle ne l'était au passé. Aux côtés des inamovibles 89 voix nahdaouis, Ettakattol ne peut compter que sur 11 voix, voire dix parce que Karima Souid peut facilement changer de bord. Le CPR, l'autre allié au sein de la troïka, compte certes 15 voix. Mais à l'image des propos de Mohamed Abbou, le CPR souffle le chaud et le froid. Il est capable de toutes les fantaisies à l'image de son fondateur et ex-président, le Dr Moncef Marzouki. Mme Gharbi attire l'attention sur le fait qu'«Ennahda peut certes compter sur quelques voix d'indépendants, mais l'on ne peut baser une majorité constitutionnelle sur de telles voix volatiles». «C'est ce qui explique les clins d'œil successifs des islamistes vers le PDP de Néjib Chebbi et Al Massar de Ahmed Brahim qui se considèrent non concernés par un élargissement de la troïka. Ennahda se sent isolé», conclut la politologue.
En face, le bloc démocratique constitue la frange la plus stable. Il peut compter indéniablement sur les voix de Nida Tounès, des indépendants libres et du front populaire, voire même sur les membres du CPR et d'Ettakattol, lors des votes sur les questions égalitaires et en rapport avec l'état civil. La Constituante vit donc au gré des marées, ce qui n'augure pas un bon présage pour une rapide clôture des débats sur la Constitution.


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