L'Agence nationale des autoroutes (ANA) a procédé, hier, à Alger, à l'ouverture des plis des offres financières du plus grand projet d'infrastructure autoroutière, à savoir l'autoroute Est-Ouest. Sept groupements d'entreprises de diverses nationalités ont soumissionné pour ce projet de trois lots différents (Est, Centre, Ouest). Il s'agit des groupements Bechtel (USA), Cojaal (Japon), CSCEC et Chec (Chine), CITC et CRCC (Chine), le groupement Italia (Italie) composé des entreprises (CMC, Todini, Pizartti et Impregilo), le groupement portugais Lusogroupe et le groupement franco-allemand Razel/Vinci Bilfinger. Les offres financières présentées en séance publique en présence des représentants des soumissionnaires, des responsables de l'ANA et ceux du ministère des Travaux publics ont toutes donné l'avantage, jusqu'ici, au groupement chinois CITC/CRCC dont la proposition financière est la moins chère. En effet, pour le lot est d'un linéaire de 399 km (de Bordj Bou Arréridj aux frontières algéro-tunisiennes), l'offre financière dudit groupement est d'un peu plus de 175 milliards de dinars, alors que celui du groupement américain, par exemple, est de plus de 199 milliards de dinars et celui du groupement japonais est de plus de 197 milliards de dinars. Pour ce qui est du lot ouest (de Bordj Bou Arréridj à Chlef sur 169 km), le même groupement a fait une proposition financière, la moins disante, de plus de 26 milliards de dinars, devançant ainsi les Italiens (plus de 32 milliards de dinars) ou encore le groupement franco-allemand, Razel/Vinci Bilfinger (plus de 41 milliards de dinars). Le même groupement chinois a également été le moins disant pour le troisième lot (ouest, de Chlef aux frontières marocaines de 359 km). Son offre financière a été de plus de 44 milliards de dinars. Reste à préciser que rien n'est encore tranché définitivement puisqu'il ne s'agit que de simples offres financières et que la commission d'évaluation doit reprendre l'étude en vertu de la loi sur les marchés publics. Elle doit rendre sa décision finale d'ici à fin avril après une période de 10 jours consacrés à l'étude des éventuels recours. La signature des contrats aura lieu, croit-on savoir, début mai prochain et le lancement des travaux du projet débutera au plus tard en juin. Le coût total du projet est évalué à 5 milliards d'euros. Il devra être réalisé dans un délai maximum de 40 mois, insistent les responsables du ministère des Travaux publics.