Une importante opération militaire est menée, depuis avant-hier matin, par les forces de l'ANP aux confins boisés des deux communes de Béjaïa et de Toudja. La poche territoriale faisant partie du douar des Aït Amar Ouali est pratiquement bouclée, notamment du côté des deux hameaux de Talezta et Iguenni Ouadjed. Selon une source bien informée, le ratissage qui mobilise plusieurs centaines d'hommes et des moyens héliportés est organisé après la localisation d'un groupe armé dans la région. Une autre source évoque l'échec de « négociations » portant sur la reddition du même groupe, dont les chefs se seraient rétractés après avoir fait miroiter la possibilité de se livrer pour bénéficier des dispositions de la charte pour la paix et la réconciliation nationale. Des citoyens habitant non loin des lieux ciblés affirment avoir entendu la veille des rafales d'armes automatiques avant d'assister le lendemain au déploiement de processions de véhicules militaires et des survols d'hélicoptères vers les hauteurs boisées. Le périmètre, à peine habité aujourd'hui, communique avec le massif de Toudja via des accès naturels escamotés par les nombreuses aspérités du relief. Ils donnent plus loin vers Béni Ksila, région du littoral qui a connu des actes sanglants, notamment sur la RN 24, dont une embuscade avait coûté la vie à 7 éléments de la Gendarmerie nationale le 12 février 2004, à hauteur de la plage de Tighremt, et une autre tendue à un convoi militaire du côté de Oued Dass, le 2 juin de la même année, avec le bilan lourd de 10 militaires tués. Des attentats revendiqués par le GSPC de Hassan Hattab.