C'est demain à 10h que se tiendra, au siège du Comité olympique algérien, à Dély Ibrahim, l'assemblée générale ordinaire du COA. Prévue initialement pour le 29 septembre dernier, cette rencontre n'est finalement pas allée à son terme. Certains prédisent que l'AG de ce matin s'annonce d'ores et déjà houleuse. C'est le sentiment général, partagé par pratiquement l'ensemble des membres de l'AG en raison de la crise qui secoue depuis de longs mois cette structure. Une crise sans précédent qui a nécessité, à maintes reprises, l'intervention du Comité international olympique (CIO). Pour cette raison, on voit mal le dénouement de cette crise. Le président du COA, Rachid Hanifi, décrié par les membres, résiste tant bien que mal et refuse de quitter son poste. M. Hanifi ne cesse d'affirmer qu'il est dans la légalité face à la majorité de l'assemblée générale. Malgré toutes les déconvenues et les motions de contestation écrites et verbales, le président du COA est parvenu à imposer la date de la tenue de l'AGO. Nul doute que cette dernière va déboucher sur une assemblée générale extraordinaire (AGEx) synonyme de retrait de confiance. C'est d'ailleurs le seul mot d'ordre des membres de cette AG. Autant dire que ce samedi, la présentation des bilans moral et financier ne sera qu'une simple formalité. Même si, selon un membre, la présentation des bilans sera au centre des débats. Car elle laisse clairement apparaître quelques dépenses contestées par les membres, notamment celles liées à plusieurs voyages. En effet, devant cette lamentable situation, certains acteurs du mouvement olympique algérien estiment qu'il faut trouver une solution pour un départ du président du COA dans la dignité. «Le Comité olympique et les sportifs algériens voient d'un très mauvais œil cette manière de se comporter qui consiste à aller vers l'affrontement au lieu de promouvoir le rassemblement et l'union autour du président du COA. La majorité des membres, pour leur part, considèrent que le départ du président serait la solution. Donnons l'exemple pour que d'autres peut-être suivent dans le but que le sport algérien retrouve ses marques et ses repères. C'est la seule alternative pour sortir définitivement de ce marasme qui mine le COA», a affirmé, sous le sceau de l'anonymat, un membre de l'AG.