L'éclipse partielle du soleil d'aujourd'hui sera observable en Algérie dans différents endroits et magnitudes. Une magnitude supérieure à 85% à l'extrême Sud-Est et moins de 50% à l'ouest du pays. Cette éclipse partielle du Soleil sera vue notamment sur quatre continents. D'après un rapport établi par Nassim Seghouani, chef du département astronomie et astrophysique du Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG), l'éclipse sera totale dans d'autres pays, sur une bande de totalité (endroit où l'éclipse sera intégrale), qui prend naissance à l'est de l'Amérique du Sud et traversera l'Afrique en passant par des pays comme le Togo, le Nigeria, la Libye, etc. Le phénomène sera perçu ensuite en Europe, notamment en Turquie et à Chypre, avant de terminer l'évolution à l'est de l'Asie et dans des pays comme la Russie ou le Kazakhstan. A Alger, le premier contact aura lieu à 10h10 (heure locale) et atteindra un maximum de 51% à 11h15 avant de se terminer à 12h22. Une éclipse partielle. Pour rappel, cette dernière se produit lorsque la Lune, dans sa rotation autour de la Terre, vient s'interposer entre la planète bleue et le Soleil projetant ainsi son ombre sur une bande étroite du globe. Pour un observateur, tout dépend de l'endroit où on est placé par rapport au soleil et à la lune. Il est noté dans le même rapport que l'éclipse sera d'une magnitude de 83% à Djanet, 79% à Tamanrasset, 51% à Alger et de 47% à Oran. Il est conseillé d'éviter de regarder le soleil directement sans une protection appropriée, telle que des lunettes spéciales éclipse certifiées. Il ne faut pas non plus utiliser de lunettes de soleil, ni d'appareil photos ou autre pour l'observation. Le risque ? Le risque de graves lésions au niveau de l'œil est trop grand. Au niveau du CRAAG, M. Seghouani atteste que cette éclipse n'est pas aussi importante du point de vue scientifique, comparée à une éclipse totale. « Si ce n'est de montrer les précisions des calculs scientifiques dans le domaine de l'astronomie », précise-t-il. D'après lui, le CRAAG remplira un rôle d'information, d'explication et de prévention, même si sa principale mission reste la recherche scientifique. Le centre n'a pas jugé utile de déployer des équipes pour observer le phénomène naturel ailleurs qu'à Alger. Le centre dispose des moyens qu'il faut pour l'observation de l'éclipse si toutefois elle est visible. « On espère qu'il fera beau », souhaite M. Seghouani. Contrairement au CRAAG, cette année beaucoup d'associations amateurs se sont mobilisées pour l'occasion. Certaines ont même organisé des missions d'observation en dehors du territoire national, notamment vers la Libye où l'éclipse sera totale.