Entre autres projets sur lesquels travaillent les partenaires algériens et français, en premier lieu le dossier de l'implantation d'une usine Renault en Algérie. A ce propos, M. Raffarin a indiqué que des contraintes ont été levées et que les deux parties ont discuté de nombreuses questions, notamment de commercialisation. Il a ajouté qu'une délégation du constructeur français a séjourné samedi dernier à Alger et qu'une délégation algérienne sera aujourd'hui à Paris afin de discuter des derniers détails. On croit d'ailleurs savoir que le pacte d'actionnaire serait pratiquement finalisé et qu'il verra la participation au capital de la joint-venture à créer Renault, SNVI, le FNI mais aussi la SGP Equipage. Le lieu de l'implantation de l'usine aurait également été défini à Oued Tlélat, près d'Oran, sur 150 ha, dont une surface issue des terres agricoles déclassées et 80 ha fournis par l'Aniref. Celle-ci se chargera d'ailleurs de l'aménagement de la zone industrielle. Aussi, 25 PME de sous-traitance seront implantées au niveau de cette zone. Ces PME bénéficieront d'une mise à niveau et, pourquoi pas, de partenariats avec des PME françaises de sous-traitance. Autre grand projet et pas des moindres, celui de l'usine de vapocraquage issue d'un partenariat entre Total et Sonatrach. Les représentants des deux entreprises devraient se réunir début décembre pour faire avancer les discussions. Ces dernières porteront notamment sur le prix de la matière première, à savoir l'éthane. A ce sujet, le responsable des activités de Total en Algérie, Vincent Dutel, a précisé que les deux parties ont convenu que l'extraction de l'éthane par Sonatrach se fasse à Hassi R'mel au lieu d'Arzew, comme cela était souhaité en 2007. Total, Lafarge et Sanofi avancent Et d'ajouter qu'il reste à négocier le prix de ce gaz. M. Dutel a indiqué que Total a fait une proposition à Sonatrach qu'elle étudie actuellement et qui sera discutée par les deux parties lors de la prochaine rencontre. Il faut néanmoins garder à l'esprit que la concrétisation de ce projet reste tributaire de la réalisation d'un pipe à éthane devant reliant Hassi R'mel à Arzew. Le dossier de Lafarge semble aussi être sur la bonne voie, d'autant plus que les partenaires, à savoir Lafarge et GICA, sont même allés à projeter des opérations à l'export en cas de surcapacités. Enfin, Sanofi Aventis, qu'on craignait voir faire marche arrière après voir été mis en cause par la justice dans une affaire de fausse déclaration en douane, devrait, selon les propos de M. Raffarin, développer de nouveaux projets à l'avenir. Le chargé de mission de l'Elysée entrevoit d'ailleurs une alliance qui se prolongera, à l'avenir, à l'orée de l'ouverture de nouveaux dossiers de coopération, notamment dans le transport. Au-delà de l'augmentation des fréquences de la compagnie Air France, M. Raffarin évoque le rôle que pourrait jouer CMA-CGM dans le transport maritime. Cela pourrait d'ailleurs ouvrir des perspectives de partenariat lorsqu'on sait que le gouvernement recherche actuellement un partenaire pour la CNAN Nord afin de réhabiliter le pavillon national. Bref, comme l'ont précisé les deux responsables, dans un monde en crise, la coopération entre les deux pays se veut concrète, multidimensionnelle et allant d'amont en aval.