De nouvelles règles d'admission au séjour des étrangers en situation irrégulière en France, prévoyant notamment de donner un titre de séjour aux parents présents depuis au moins cinq ans dans l'Hexagone ayant un enfant scolarisé depuis au moins trois ans, ont été examinées hier en Conseil des ministres français. Contenus dans une circulaire présentée par le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, les nouveaux critères qui seront applicables à partir du 3 décembre prochain prévoient qu'au titre du travail pourront être admis au séjour les étrangers présents en France depuis plus de cinq ans, qui démontrent avoir travaillé au moins huit mois durant les vingt-quatre derniers mois et qui sont en mesure de présenter une promesse d'embauche ou un contrat de travail. Une autorisation de travail pourra alors être délivrée à l'étranger s'il est employé dans des conditions jugées satisfaisantes au regard de sa qualification et du droit du travail. Pour ceux qui auront travaillé sur des périodes importantes (2 ans minimum), cette autorisation pourra, à titre dérogatoire, être accordée après 3 ans de résidence, selon les termes de la circulaire. Même si cette dernière ne fixe pas, officiellement, de «quotas» de personnes à régulariser, contrairement au gouvernement de droite précédent, des associations militaient pour le retour aux règles précédentes fixées en 2006 par le ministre de l'Intérieur d'alors, Nicolas Sarkozy, qui avait ouvert la régularisation aux parents présents depuis deux ans avec un enfant scolarisé pendant un an.