Les partis sont toujours à la recherche de nouveaux sièges pour s'offrir une majorité confortable dans la gestion des affaires des municipalités dans la wilaya de Tizi Ouzou. Les tractations continuent toujours entre les partis politiques en vue de contracter d'éventuelles alliances pour la gestion des nouvelles Assemblées élues dans la wilaya de Tizi Ouzou. Si le sort de l'APW de Tizi Ouzou est scellé à la faveur d'une coalition entre le FFS et le FLN, il n'en demeure pas moins que plus d'une vingtaine d'APC restent toujours dépourvues des majorités absolues, alors que les maires doivent être élus par leurs pairs avant le 15 décembre. Les élus sont à la recherche de nouveaux sièges pour s'offrir une majorité confortable dans la gestion des affaires des municipalités. C'est la course au plus offrant. On entend parler d'alliances par-ci et par-là, mais parfois sans aucune décision finale. «Il y a des élus qui font du chantage. Ils veulent s'allier avec le parti qui a eu la majorité relative, mais avec beaucoup d'exigences. Il y a ceux qui osent demander la présidence de l'assemblée. C'est vraiment une situation très difficile», nous a confié un élu qui compte se retirer pour ne pas assister, dit-il, à «ce carnaval». Des partis où bien des indépendants s'allient aujourd'hui avec une liste, mais demain ils changent de cap. Il n'y a pas vraiment une démarche réelle susceptible d'aboutir à un accord final avant le jour de l'élection des maires, surtout dans les APC où aucune liste n'a eu 35% des suffrages exprimés. «Il y a des communes où la tête de liste veut s'allier avec un parti et les autres avec un autre. C'est vraiment délicat ce qui se passe», commente un citoyen, citant le cas de l'APC des Ouadhias qui allait revenir aux indépendants avant de basculer vers le FFS à la faveur d'une nouvelle alliance avec le MSP, le FLN et le RND, en contrepartie d'une vice-présidence pour chaque parti. Dans la commune de Draâ Ben Khedda, une alliance est probable, selon un responsable du bureau de wilaya du parti de Bouguerra Soltani, entre le MSP et le FFS pour isoler le FLN qui s'est adjugé la première place dans les résultats du scrutin de jeudi dernier, mais sans toutefois, parvenir à avoir 35% des voix. Même chose à Aït Aïssa Mimoune où le jeu des alliances a permis au MEN, Mouvement de l'entente nationale, de prendre en main les destinées de cette localité. Ainsi, avec le soutien du MPA, il obtient 10 sur les 19 sièges mis en jeu lors des élections locales de jeudi dernier. A Larbaâ Nath Irathene, on s'achemine, dit-on, vers une coalition entre le RCD et le FFS comme Aïn El Hammam et Aït Yahia où le parti de Mohcine Belabès a conclu un protocole d'accord avec la formation de Hocine Aït Ahmed pour détrôner le MPA. A Mekla, le RND, qui était en ballottage avec le RCD, remporte l'APC après s'être allié avec FLN, nous a précisé le nouveau maire, Djaffar Saraoui. Certains partis ont laissé les élus choisir avec qui composer, à l'image du FLN qui, selon le mouhafedh de l'ex-parti unique, Saïd Lakhdari, «a jugé utile de ne pas imposer aux élus locaux des alliés. Ils sont libres de contracter des alliances avec n'importe quel parti pour éviter le blocage des assemblée et ne pas pénaliser le citoyen», a-t-il ajouté. Quatre jours après les dernières joutes électorales, de nombreuses APC à la recherche d'une majorité absolue. Les nouveaux élus sont toujours dans l'expectative dans la commune d'Illoula Oumalou, daïra de Bouzguene, où les deux sièges du RND sont convoités. Le FFS et le RCD essayent, chacun de son côté, de convaincre le parti d'Ahmed Ouyahia pour composer ensemble, nous a-t-on expliqué. Par ailleurs, dans le versant nord de la wilaya, rien n'a filtré sur d'éventuelles coalitions à Tigzirt, comme nous l'a déjà précisé Malik Ouddad, responsable local du RCD, qui a souligné que son parti a «le choix de composer avec le FFS, le FLN ou bien le RND». Par ailleurs, il est utile de rappeler que la présidence de l'APC du chef-lieu de wilaya est revenue au RCD après un accord avec le RND et le RPR.