La place Mohamed Ali à Tunis, siège de la centrale syndicale (UGTT), a vécu hier au rythme d'une violente attaque orchestrée par des milices se réclamant des comités de protection de la révolution, qui ont usé de pierres et de bombes à gaz. Lesquelles milices sont connues pour être proches du Mouvement islamiste d'Ennahda. Pourtant, la journée a commencé sous un bon signe. C'est d'abord le 60e anniversaire de l'assassinat du leader syndicaliste, Farhat Hached. Une cérémonie a été également organisée au siège du gouvernement pour signer la convention générale d'augmentaions des salaires dans le secteur privé. «C'est donc censé être un jour de fête. Mais, les propos cools entendus à la Kasbah se contredisent avec ces actes barbares de milices organisées qui ne veulent pas le bien de la Tunisie», s'est indigné le secrétaire général de l'UGTT, Hassine Abbassi, dans un point de presse tenu à l'occasion.Hassine Abbassi a déploré «le silence du ministre de l'Intérieur lorsqu'il l'a appelé pour faire intervenir les forces de l'ordre contre ces agresseurs». Ces violences ont engendré une dizaine de blessés, dont le secrétaire général adjoint de l'UGTT, Hfayedh Hfayedh, et l'ex-ministre de l'Emploi, Saïd El Aïdi. La situation est appelée à des rebondissements. Quelques régions, comme Sfax, et des secteurs comme le transport ont déjà appelé à des grèves.