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Festival du film de Marrakech : les Chevaux de Dieu, le saut de l'ange
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Publié dans El Watan le 05 - 12 - 2012

Ils s'appellent Hamid, «Yachine», Nabil et Fouad. Ils ont 20 ans. Ils habitent un bidonville de Casablanca (Maroc). Ils ont la beauté du diable ! Ils aiment le football. Un jour, ils basculent dans le terrorisme islamiste. En mai 2003, ils commettent un attentat suicide.
Marrakech (Maroc)
De notre envoyé spécial
Le bouche à oreille aidant, toute la ville en parle ! Du nouveau film du réalisateur marocain Nabil Ayouch Les Chevaux de Dieu. Non seulement l'avant-première «Red carpet», mais aussi celle du public, plus précisément au cinéma Colisée, a drainé une foule considérable. Ainsi, c'est dans une salle archicomble que Nabil Ayouch et son casting ont été accueillis triomphalement. Et ce, avec une certaine fébrilité dans l'air. Car, Les Chevaux de Dieu est en compétition. Le pitch ? Yachine, 10 ans, vit avec sa famille dans le bidonville de Sidi Moumen à Casablanca. Sa mère, Yemma, dirige comme elle peut toute la famille. Un père dépressif, un frère à l'armée, un autre presque autiste, et un troisième, Hamid, 13 ans, petit caïd du quartier et protecteur de Yachine. Puis, Hamid se retrouve en prison, Yachine enchaîne alors les petits boulots pour sortir de ce marasme où règnent violence, misère et drogue. A sa sortie de prison, Hamid a changé. Devenu islamiste radical pendant son incarcération, il persuade Yachine et ses amis de rejoindre leurs «frères».
L'imam Abou Zoubeir, chef spirituel, entame alors avec eux une longue préparation physique et mentale. Un jour, il leur annonce qu'ils ont été choisis pour devenir des martyrs. Il s'agit d'une histoire vraie. Le 16 mai 2003, une série d'attentats suicide a été perpétrée au cœur de la ville de Casablanca. Ils furent commis par une dizaine d'islamistes radicaux originaires du bidonville de Sidi Moumen, faisant 45 victimes et une centaine de blessés. Ces attentats visaient précisémen un hôtel, un restaurant accueillant des ressortissant étrangers, un bâtiment de l'alliance israélite, le cimetière juif de la ville et le consulat de Belgique. Nabil Ayouch, l'auteur, s'est basé sur le livre de Mahi Binbine, le grand artiste peintre et romancier de Marrakech, intitulé Les Etoiles de Sidi Moumen.
Prosélytisme envers le desperados
Nabil Ayouch (Mektoub, Ali Zaoua, Whatever Lola Wants, My Land), qui n'est plus à présenter, signe un film poignant, violent, fort, émouvant et très intense. Un drame humain pour ne pas dire «infra humain». Celui des desperados, les laissés-pour-compte, les marginalisés, les oubliés de la société… Ceux du bidonville de Sidi Moumen vivant dans l'indigence, la promiscuité, la désolation et dans une telle détresse humaine, désespoir… Nabil Ayouch filme à la manière de Danny Boyle (remember Slumdog Millionaire, les bidonvilles de Mumbai). Avec une emphase sur des séquences aériennes exhibant l'ampleur de ce «no man's land».
Le bidonville de Sidi Moumen, une «cour des miracles», où l'islamisme terroriste trouvera son terreau. Aussi, Nabil Ayouch adoptera une trame pédagogique, montrant et démontrant les causes et effets, voire les conséquences de l'islamisme entretenu par le prosélytisme, l'embrigadement et le lavage de cerveau des jeunes désespérés. Ce film ne laisse personne indifférent. Les Chevaux de Dieu peut prétendre à une distinction. En tout cas, le public l'a déjà bien accueilli, il l'appelle «Khaïl Allah».


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