Cette journée d'information a regroupé les professionnels de la filière céréales, notamment l'OAIC, le CRIC pôle de Blida, la CRMA, la BADR et les membres du comité local de pilotage (DSA, CCLS, LTGS, INSID, CAW). Chassée par la fenêtre, elle rentre par la porte. C'est la révolution verte ! Elle est inéluctable et frappe de nouveau à nos portes pour relever le défi alimentaire, après une longue période de délaissement et d'abandon. C'est possible, nous disent des experts en agro-alimentaire qui veulent créer une nouvelle dynamique demandant une mobilisation des moyens et une sensibilisation à grande échelle. Il n'y a pas de fatalité. La terre algérienne immense est capable de donner et de produire jusqu'à quatre fois plus de ce qu'elle donne actuellement. Elle est cependant à la traîne en dépit des progrès réalisés et des programmes lancés. Il faudra lever les obstacles qui l'entravent encore, pas difficiles à surmonter. C'est ce qui ressort de la rencontre régionale, tenue au centre de formation et de vulgarisation agricole (CFVA) à Médéa, et organisée, mardi dernier, par le ministère de l'Agriculture dans le cadre de la mise en place du crédit Ettahadi Fédératif destiné à financer des équipements d'irrigation. Cette journée d'information a regroupé les professionnels de la filière céréales, notamment l'OAIC, le CRIC pôle de Blida, la CRMA, la BADR et les membres du comité local de pilotage (DSA, CCLS, LTGS, INSID, CAW). «Il faut dépasser l'idée saugrenue de la pratique de la jachère et de la culture en comptant uniquement sur les pluies saisonnières», nous a dit M. Bahlouli, président du Comité régional interprofessionnel des céréales (Pôle de Blida). Il nous a expliqué que la quantité d'eau à apporter en irrigation d'appoint est infiniment petite, compte tenu de la pluviométrie saisonnière, mais son apport garantit la sécurisation de la production et sécurise aussi les stocks de semences. De même, il faut mettre, nous dit-il, l'accent sur la nécessité d'intégrer les techniques modernes d'irrigation par appoint et les méthodes de cultures scientifiques, en aidant nos paysans à ces nouvelles pratiques pas difficiles à s'approprier. Pour sa part, M. Kelkouli Omar, assistant superviseur, expert auprès du ministre de l'Agriculture, a ouvert la séance en expliquant l'intérêt de l'irrigation d'appoint dans la région du Centre du pays, où 121 197 ha de superficie des terres sont susceptibles d'être irriguées en appoint, pour un rendement optimal de 60 quintaux à l'hectare. Les moyens d'irrigation et la ressource hydrique existent. Il est envisagé d'irriguer 600 000 ha en irrigation d'appoint à la fin 2014. Des nouveaux crédits Ettahadi et Ettahadi Fédératif sont mis en place par la Badr pour l'acquisition des équipements d'irrigation pour favoriser la dynamique de l'irrigation d'appoint. La CNMA a aussi mis un dispositif d'assurance des inondations et la production/rendement. Les agriculteurs présents dans la salle ont été ravis de ces avantages. Pour les crédits, les CCLS devront contribuer davantage pour faire augmenter la production nationale et éviter l'importation. Au lieu de continuer à travailler pour les agriculteurs étrangers en subventionnant leur production par l'importation massive, en nous maintenant dans un état de dépendance continu et dangereux aux dépens des nôtres. Le moment est venu, disent les communicants, de se réveiller et de prendre conscience de nos capacités productrices et de notre génie créateur. L'exemple viendra de nos vastes terres fertiles encore sous-exploitées, car généraliser le rendement à plus de 60 q/ha est désormais du domaine du possible.