L'association des insuffisants rénaux de la wilaya de Bouira interpellent les autorités sur de nombreux problèmes vécus par les malades. Les insuffisants rénaux de la wilaya de Bouira se débattent dans de nombreux problèmes, dont l'absence de transport et le non remboursement du panier par certaines agences de la CNAS. Le président de l'association des insuffisant rénaux de la wilaya de Bouira, Izem Rabah, en l'occurrence, s'interroge sur les motifs qui poussent certaines agences à ne pas payer les repas des malades. «Pourquoi les médecins acceptent de donner l'horaire allant de 8 h à 13 h aux malades, sachant que le temps d'une dialyse est estimé à 4 heures ? À ce que je sache, il y a l'attente et le malade doit se reposer après une séance de 4 heures de dialyse douloureuse. Il faut que la loi soit appliquée». L'association des insuffisants rénaux de Bouira a même sollicité la direction générale de la CNAS à Alger, et ce, en date du 17 juillet 2011, afin d'intervenir, «Nous avion demandé des explications aux responsables de la CNAS à Alger, concernant les deux poids deux mesures appliqués par certaines agences qui ne remboursent pas les prix des repas aux malades. Depuis presque deux ans, aucune réponse ne nous a été fournie», se plaint Rabah Izem. De son côté, le président de la fédération nationale des insuffisants rénaux, Mustapha Boukhaloua, que nous avons contacté à ce sujet estime : «Il faut unifier les procédures au niveau national, car chaque wilaya travaille à sa guise. Il faut alléger les procédures pour les malades, surtout pour la catégorie des insuffisants rénaux pour ne pas les condamner», déclare-t-il. Un autre problème auquel sont confrontés les hémodialysés, est celui en rapport avec la prise en charge de leur transport. Des lenteurs administratives sont récurrentes pour ce qui est du renouvellement des attestations d'ouverture de droit à la prise en charge du transport. Des retards allant jusqu'à un mois. Des malades interrogés dans une clinique privée d'hémodialyse à Bouira étalent leurs soucis. «Il y a des transporteurs qui nous ont même menacés de cesser de leur assurer le service faute de payement de leurs dû par la CNAS», dira un malade en pleine séance d'hémodialyse. Et un autre d'enchainer : «Il y a des transporteurs qui n'acheminent pas le malade jusqu'à son habitation sous prétexte de l'impraticabilité de la route, cela me contraint à payer un taxi de mes propres moyens». Et en matière d'équipements, Rabah Izem affirme aussi qu'à part la direction de la santé qui a fait l'acquisition de plusieurs nouveaux appareils d'hémodialyse ainsi que le recrutement d'un néphrologue, la situation des malades est toujours critique. Contacté à ce sujet, le directeur intérimaire de la CNAS de la wilaya de Bouira s'est refusé à tout commentaire, à propos des réclamations des insuffisants rénaux, car, argue-t-il, il n'est pas autorisé à faire des déclarations sans l'aval de la tutelle. L'association des insuffisants rénaux de la wilaya de Bouira lance un appel de détresse à toutes les âmes charitables afin d'aider cette catégorie de malades. «Il y a des malades qui souffrent et personne ne les aide. Notre association à elle seule compte plus de 350 adhérents, la plupart sont des démunis», conclut M Izem.