Dans le cadre de la promotion des produits du terroir algérien et l'art culinaire ancestral, la maison Lahlou, lauréate du Premier prix international du meilleur couscous en Italie (2005), a organisé, lundi dernier, dans son restaurant à la Safex, une journée de dégustation des produits du terroir. Une manière de valoriser un patrimoine souvent oublié ou sous-évalué. Huile d'olive, pain traditionnel, miel, recettes de confitures naturelles et fromages, les visiteurs ont pu apprécier une palette de produits et retrouver surtout le goût initial des aliments. Consommer des produits du terroir, c'est aller à la quête d'identité et de retour aux racines. La gastronomie de terroir permet de raconter une histoire, d'afficher une identité. Parallèlement, elle permet au touriste de s'intégrer socialement et culturellement à ce territoire. Elle remplit une fonction touristique majeure, dans une société en quête de réconciliation alimentaire. Par ailleurs, le touriste n'est pas indifférent au discours du terroir, de l'identité et de l'authenticité. Il est intéressant de mieux connaître sa motivation et d'approfondir notre compréhension de la manière dont la décision du touriste sera influencée par l'évocation du cadre physique et l'ambiance du terroir. Le service et l'ambiance de la salle sont loin d'avoir des rôles secondaires dans la satisfaction du client. C'est pour cela que Sid Ali Lahlou tient toujours à apporter sa touche, son empreinte et sa sensibilité. «Nous avons opté pour des produits qui peuvent provoquer la curiosité des professionnels. L'Algérie dispose de plusieurs centaines de produits bio qui n'attendent qu'une valorisation», nous explique-t-il. Le marché de l'huile d'olive reste tout de même un marché porteur. Des tentatives d'exportation de l'huile d'olive ont été faites, mais avec des volumes d'exportation peu importants (la pénétration du marché international commence avec de petits lots). La gastronomie s'est peu à peu imposée comme un des atouts essentiels du tourisme, un outil de rayonnement des grandes villes et des territoires ruraux, au même titre que la culture et le patrimoine. Tous les responsables en ont-ils conscience ?