Le directeur général de l'Agence d'amélioration et de développement du logement (AADL), Lyès Benidir, a indiqué hier que tous les logements AADL programmés en 2001 et non encore réceptionnés par les bénéficiaires seront livrés au plus tard avant la fin de l'année 2013 pour clôturer enfin le programme de 55 000 logements inscrit au début des années 2000. Pour ce qui est d'Alger, M. Benidir, qui intervenait au forum du journal Liberté, a précisé que sur les 3000 logements restants de l'ancien programme, 1300 seront livrés dans les jours qui viennent, soit avant fin 2012. Il s'agit de 301 logements à Bachdjarrah, 218 à Bellevue (Aïn Benian), 131 à Draria et 686 situés à Ouled Fayet. Pour ce dernier site cependant, des problèmes techniques de raccordement électrique par la société Kahrif, filiale de Sonelgaz, risquent de repousser la livraison à 2013, prévient le DG de l'AADL. Le même responsable a indiqué que les convocations des bénéficiaires se feront prochainement par le biais d'un site internet en phase de finalisation avec le concours du Cerist, fournisseur d'accès internet. Il rassure aussi pour ce qui est des cas de postulants aujourd'hui à la retraite, indiquant qu'ils garderont les mêmes droits d'accession au logement AADL, mais selon des formules qui restent à déterminer. Concernant la prochaine attribution, sans donner de délais précis le DG de l'AADL a expliqué que des chapiteaux ont été déjà préparés au siège de la direction de l'AADL à Saïd Hamdine pour recevoir 200 à 300 personnes par jour, au fur et à mesure et selon l'ordre chronologique de leur inscription en 2001, par voie d'internet exclusivement. A la tête de cette instance depuis deux mois, le nouveau directeur général, qui a hérité d'un dossier complexe, se dit prêt toutefois à «relever le challenge» et à régler le passif de l'AADL. M. Benidir, connu pour son action positive à l'EPLF Béjaïa, dit aimer les défis et assure qu'il œuvrera à «humaniser l'ADDL qui a été diabolisée», selon lui. Il faut dire que la tâche du nouveau gestionnaire n'est pas facile, car les bénéficiaires de logement, qui attendent depuis dix ans déjà, ont renoué certes avec l'espoir depuis la relance de la formule, mais sont d'autant plus anxieux aujourd'hui à l'idée d'être oubliés encore une fois. Le ras-le-bol des souscripteurs est par exemple illustré par le difficile arbitrage ayant lieu actuellement entre les bénéficiaires du site de Draria, qui compte 500 logements et dont 131 seulement sont finalisés. Selon ce qu'affirme M. Benidir, aucune solution n'a encore été trouvée pour départager les postulants qui sont tous excédés par la longue attente qui leur a été infligée et se voient mal relégués au second plan si près de leur rêve. Selon M. Benidir, le nouveau programme AADL compte 230 000 unités (150 000 AADL+ 80 000 logements anciennement LPA) qui seront lancés «de gré ou de force», selon la formule qu'il a employée, en janvier 2013. Le responsable affirme que «les délais de réalisation doivent impérativement coïncider avec la fin du programme quinquennal 2009-2014». Les premiers chantiers débuteront à Annaba et Oran et seront livrés dans un délai de 24 mois maximum, insiste encore M. Benidir, qui précise que «le programme répondra aux attentes des anciens souscripteurs n'ayant pas encore été portés sur les listes d'attribution, cependant, il reste extensible et répondra à tous les besoins qui s'exprimeront à l'avenir, notamment à Alger, mais avec une lutte implacable contre les fraudeurs». Pour ce qui est du problème du foncier, il indique que les assiettes ont déjà été trouvées à Alger pour 60 000 logements dans la nouvelle ville de Bouinan, à Sidi Abdellah, Baraki, Baba Hacen et Eucalyptus. A Oran et Annaba, les logements programmés seront construits dans les nouvelles villes de Tlilet (10 000 logements) et Ouled Berich (10 000). Les 20 000 logements seront bâtis par une société créée en joint-venture entre le groupe public Indjaz et des entreprises portugaises. Pour ce qui est des chantiers prévus à Alger, des joint-ventures sont prévues entre des entreprises nationales publiques et privées et des entreprises américaines, italiennes et espagnoles. Les entreprises chinoises ne figurent plus dans la liste évoquée hier par le DG de l'AADL.