Pour postuler à un logement en formule location-vente, une fourchette est fixée pour les citoyens bénéficiant d'un salaire allant de 18 000 DA à 108 000 DA. Les salariés touchant moins de 18 000 DA peuvent postuler pour des logements sociaux. Mise en veilleuse pendant dix ans, la formule AADL du logement destinée à la classe moyenne fait son come-back cette année, avec un nouveau lot d'engagements visant à contribuer à remédier à la crise de logement. L'Agence nationale de l'amélioration et du développement du logement (AADL) se fixe désormais comme objectif de réaliser un total de 230 000 logements à travers tout le territoire national. C'est l'engagement confirmé hier par son nouveau DG Elias Benidir qui a inauguré le Forum “En toute Liberté", dans sa nouvelle version hebdomadaire. Ces logements englobent un nouveau projet pour la réalisation de 150 000 unités, alors que 80 000 autres concernent la conversion des anciens LPA (logements participatifs aidés) en formule location-vente de l'AADL. À elle seule, la capitale bénéficiera de 60 000 unités, selon le DG, qui précise que des assiettes foncières sont déjà “trouvées" dans les communes de Baraki, Baba Hassen, Bouinan ou encore Sidi-Abdallah. Annaba et Oran bénéficieront chacune de 10 000 logements. Le DG avance qu'une joint-venture vient d'être créée entre le groupe national Injab et des entreprises portugaises, pour la réalisation des 20 000 logements inscrits dans ces deux wilayas. Des négociations, ajoute le patron de l'AADL, sont engagées par ailleurs avec d'autres opérateurs étrangers dont des américains, des espagnols et des italiens pour la création de davantage de joint-ventures pour la réalisation du reste des projets. “On attend plus que le retour d'information de chez nos partenaires pour la création d'autres joint-ventures", a déclaré M. Benidir, précisant que la réponse des Italiens qui auraient jeté leur dévolu sur des projets à Alger, est prévue pour le “24 décembre prochain". Les opérateurs étrangers devant se conformer à la sainte loi des 51/49, a-t-il précisé, auront l'avantage de bénéficier de ces marchés par “simple gré à gré". Dans le cadre de ces joint-ventures, a-t-il expliqué, les entreprises nationales bénéficieront, en revanche, du savoir-faire des opérateurs étrangers. Comme souhaité par les hautes autorités du pays, l'objectif recherché derrière ce nouveau partenariat entre les entreprises nationales et étrangères, est de permettre “l'industrialisation du logement", sinon la “réindustrialisation" puisque ce système a déjà existé à travers la défunte Ecotec et son fameux système Vareco. Selon le DG de l'AADL, de part l'élaboration de nouveaux cahiers des charges peaufinés les “réalisations à venir seront meilleures" que celles d'avant. “On veillera à ce que les choses soient bien faites ; pour que la maîtrise d'ouvrage déléguée soit meilleure", a-t-il martelé. S'agissant du coût des logements AADL, (nouvelle version), le premier responsable de cet organisme a indiqué que les logements seront cédés entre “3 et 4 millions de dinars (300 et 400 millions de centimes)". Du coup, a-t-il tenu à rassurer, les charges imposées aux bénéficiaires resteront “inchangées". La surface des logements variera en “70 et 80 m2", alors que le coût du m2 est estimé à environ “42 000 dinars", (la subvention par la CNL, 700 000 DA, les VRD et le foncier non compris). Pour postuler à un logement de location-vente, une fourchette est fixée pour les citoyens bénéficiant d'un salaire allant de 18 000 DA à 108 000 DA. Les salariés touchant moins de 18 000 peuvent postuler pour des logements sociaux, alors que les citoyens dont le salaire dépasse les 108 000 DA sont orientés vers la formule du logement promotionnel participatif (LPP). Afin d'assurer le bon déroulement du long processus allant de l'inscription des souscripteurs jusqu'à l'acquisition d'un logement, le nouveau patron de l'AADL n'a pas manqué l'occasion de lancer un appel à la fois aux souscripteurs et aux responsables de son organisme, à plus “de transparence et d'organisation". À la question de savoir s'il y a une erreur ou des erreurs passées qu'il aimerait éviter, M. Benidir a souligné que “c'est tout simple : pour assurer la transparence, il faut surtout être organisé, c'est une condition sine qua non". Ceci, non sans s'engager à ce que “celui qui mérite un logement l'aura". De part sa désignation, il y a deux mois, à tête de l'AADL, l'ex-DG de l'Eplf de Béjaïa aurait-il hérité d'un “cadeau empoisonné" ? “Je suis un homme qui aime les défis, donc je suis très optimiste quant à pouvoir relancer cette AADL", a-t-il rétorqué, estimant que tous les projets inscrits dans le programme de cette institution seront réalisés. Ainsi soit-il ! F A