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Le privé algérien tient la bougie dans le nouveau partenariat avec la France
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Publié dans El Watan le 24 - 12 - 2012

Il y a des constantes qui en disent plus que toutes les analyses. Le secteur privé économique algérien a été le grand perdant du sommet Algérie-France de la semaine dernière. Certes le Forum des chefs d'entreprises (FCE) a organisé une belle rencontre de la communauté des affaires des deux pays. Pour y constater la réalité d'une «conjoncture» de 50 ans. Le privé français traite avec l'Etat algérien. Toujours et encore. Tous les partenariats significatifs conclus en Algérie par les investisseurs français le sont avec des entreprises, des banques ou des fonds d'investissement publics. Pas de privés algériens à côté de SNVI face à Renault. Pas non plus à côté de Ferrovial et EMA (métro d'Alger) face à Alstom dans l'usine de Annaba pour assembler des rames de tramway. Lafarge Algérie se développe avec Gipec son vis-à-vis public des matériaux de construction.
Pas d'acteurs privés dans le tour de table AXA Algérie ni dans l'investissement d'extension de Sanofi en Algérie, Saïdal étant présent dans une partie du futur complexe de Sidi Abdellah. La tendance va s'accélérer ainsi dans les mois qui viennent. Amar Tou veut faire produire des rails en joint-venture en Algérie pour son colossal programme de transport ferroviaire. Abdelmadjid Tebboune veut industrialiser localement la production des logements pour les mêmes raisons programmatiques. Face aux grands patrons français jeudi dernier à l'hôtel Sheraton, c'est un appel au partenariat privé français-public algérien qui a été lancé par les ministres algériens.
Les prochaines joint-ventures algéro-françaises ressembleront donc aux précédentes. Tant mieux pour le secteur public économique. Mais que devient donc la diversification de l'économie algérienne portée par l'investissement privé national ? Il y a bien sûr des contre-modèles pour dire que les partenariats privé-privé ne sont pas interdits. Danone est venu en Algérie par la piste privée. C'était avant le pétrole à plus de 100 dollars et le 51-49 obligatoire dans les secteurs (2009). A bien y regarder, la doctrine économique algérienne oscille entre deux pôles. La rente pétrolière est haute, et c'est le tout-Etat. Elle est faible et c'est l'à-plat-ventrisme devant le capital international. La place pour le privé national est dans les interstices. Elle n'existe qu'incidemment.
Cette dualité est vraie depuis l'ère Boumediène. Le capitalisme d'Etat des années 70 a fait cohabiter ces deux pôles, entreprises publiques-grandes multinationales, par le biais des contrats d'équipement. Le couple ne s'est jamais vraiment dénoué depuis 40 ans. Il s'est renforcé avec les investissements étrangers en portefeuille dans les années 2000. A l'arrivée de Bouteflika aux affaires, le prix du baril était bas et l'orientation économique de l'entourage présidentiel clairement «compradore» avec le tandem Khelil-Temmar aux manettes, peu dissuadé par l'ancien tiers-mondiste Abdellatif Benachenhou. Il en a résulté un code des investissements trop permissif pour les intérêts étrangers en Algérie.
Un péché pardonnable à la sortie d'une terrible guerre civile qui a fait disparaître l'attractivité du pays. La correction s'est faite au détriment du secteur privé algérien. Le verrouillage du secteur financier après l'affaire Khalifa en a fait un territoire dual public non performant-étranger hyper commerçant. L'obligation pour la partie algérienne de détenir 51% de tout investissement étranger a sapé en premier lieu les partenariats privés algérien-privé étranger. L'arrêt des privatisations a bloqué les croissances externes possibles pour le privé algérien en priorité sur les décombres du secteur public économique. Une partie de l'agro-alimentaire a été sauvée ainsi.
Le pouvoir politique est resté rivé sur son mode binaire dans une superbe continuité épistémologique Boumediène-Bouteflika. Ou il fait tout seul, ou il laisse faire les étrangers. Le préjudice en est considérable. L'accompagnement de l'investissement étranger par les seuls acteurs publics est un pari sur la mort. Que pèse Sider aujoud'hui devant ArcelorMittal ? A-t-il continué à développer son enseigne en Algérie et dans le monde ? Un rapport embarrassant du ministère de l'Industrie va arriver aux arbitrages. Le secteur économique public est au plus mal. Sa déstructuration financière est plus grave qu'en 1994 lorsque Michel Camdessus est rentré dans les foyers algériens par le JT de 20 h pour leur annoncer les réjouissances de la macro-stabilisation.
Sa nouvelle recapitalisation en cours est une prise de position à la Jérome Kerviel. Mais avec de l'argent public. Si le privé algérien n'est pas encore arrivé à se hisser à la hauteur du nouveau partenariat Algérie-France, c'est aussi par sa propre faute, peuvent rétorquer les tenanciers du ticket public-étranger. Cela se discute. Le président Hollande a déclaré dans son discours au forum d'affaires de jeudi dernier que ce qui le rendrait encore plus fière que la réussite des entreprises françaises en Algérie, ce serait la venue d'entreprises algériennes en France. C'est bien sûr interdit par la Banque d'Algérie pour le privé algérien. Mode dérogatoire pour Sonatrach.
Qui en a si mal tiré profit. Au fond, l'alternative que suggère Louisa Hannoune entre «l'unité nationale» derrière Bouteflika ou la «mainmise de l'impérialisme» fonctionne bien. Ce n'est pas une menace future, mais une archéologie de l'histoire économique algérienne.


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