Las de voir venir les résultats escomptés des investissements directs étrangers en Algérie, les pouvoirs publics changent de fusil d'épaule. C'est en matière de technologie, de savoir-faire et de management que les besoins sont exprimés. C'est, en tous cas, ce qu'a fait savoir Hamid Temmar, ministre de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement à un parterre de chefs d'entreprises allemands et algériens réunis à l'occasion de la tenue de la Bourse de coopération algéro-allemande à l'hôtel El Djazaïr. Il a, ainsi, déclaré que l'Algérie est prête à «financer la création de partenariats ou d'entreprises en joint-venture entre investisseurs algériens et étrangers en contrepartie d'un transfert de savoir-faire technologique et de management». Les contours du partenariat recherché prennent une autre orientation et l'Algérie «est prête à financer toutes les opérations d'investissements qui seront réalisées avec des partenaires étrangers mais à condition qu'elles soient accompagnées de transfert de savoir-faire dans les domaines, notamment de la technologie et de la gestion» selon les dires du ministre. Après avoir misé sur les IDE pour relancer l'appareil économique, les pouvoirs publics revoient leur copie et s'orientent vers la mise en place d'un plan de réhabilitation du secteur public qui, par la mise en place de champions industriels, l'effacement des dettes des entreprises et la facilitation de leur accès au marché, servirait de socle à la relance du secteur industriel et entrainerait dans son sillage un regain de l'investissement privé et le développement de la sous-traitance. Expliquant le nouveau concept économique de l'Algérie basé sur une «relance de l'appareil de production pour satisfaire les besoins de consommation», M. Temmar a souligné que l'ensemble de la gestion des entreprises, ainsi créées entre des partenaires allemands avec des investisseurs publics ou privés algériens, sera confié au partenaire étranger pour une période contractuelle de dix années au minimum. Cette offre est, cependant, assortie des dispositions prises par le gouvernement concernant la nécessité d'associer les partenaires algériens à hauteur de 51% dans les entreprises désireuses d'investir en Algérie. M.Temmar a réaffirmé, à cet égard, le maintien à 49% au maximum la part de l'investisseur étranger dans le capital d'une société impliquant des capitaux étrangers, en tenant à préciser que «c'est une décision politique sur laquelle nous ne bougerons pas». M. Temmar expliquera la démarche de l'Algérie qui «souhaite se doter d'une capacité de production qui soit efficiente pour sortir de la dépendance des hydrocarbures». Il fera observer que «toutes les règles du jeu de la nouvelle politique économique algérienne ne visent que la reconstruction de l'économie nationale». C'est donc une nouvelle approche du partenariat et de l'ouverture économique. L'Algérie se décide à exploiter son potentiel industriel et ses réserves financières, estimant que ce n'est pas de ce côté-là qu'il fallait chercher la panne. Les besoins sont plutôt à un niveau technologique et managérial.