Un hommage sera rendu mercredi et jeudi prochain au héros de la guerre d'indépendance nationale, Abane Ramdane, à l'occasion du 55éme anniversaire de son assassinat. Des activités sont prévues au chef-lieu communal de Larbaâ Nath Irathen et à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Un hommage qui se veut une reconnaissance à celui qui fut l'architecte de la révolution algérienne (1954-1962). Une initiative contre l'oubli, pour la préservation de la mémoire collective, pour l'enseignement et l'écriture de l'Histoire. A cet effet, un riche programme a été élaboré par les organisateurs cet évènement afin de concrétiser tous ces objectifs cités. Une exposition de coupures de journaux, photos, livres, projection de films, organisation de conférences et témoignages ont été prévus pour marquer cette commémoration. Pour rappel, AbaneRamdane est né le 10 juin 1920 au village Azouza dans la commune de Larbaâ Nath Irathen (25km au sud-est de Tizi-Ouzou).Abane rejoint le mouvement national dès son jeune âge, devient militant du PPA-MTLD. Il fut arrêté pour ses activités nationalistes et emprisonné de 1951 à 1955. Dès sa libération, il rejoint les rangs du FLN. Avec son génie politique et ses capacités intellectuelles hors pair, Abane Ramdane a réussi à organiser la révolution algérienne en rassemblant toutes les forces politiques et patriotiques nationales. Architecte du congrès de la Soummam, il fonda les premières bases de l'Etat algérien (CNRA-CCE) ainsi que les organes d'information et de communication. Il fait adopter le principe de la primauté de l'Intérieur sur l'extérieur et du politique sur le militaire. Il fut assassiné le 27 décembre 1957 à Tétouan (Maroc) par ses compagnons d'armes. Selon l'historien Mohammed Harbi : «Abane Ramdane s'est attaqué à une tâche difficile, politiser en profondeur une insurrection populiste et un mouvement national en crise». A propos de cet odieux assassinat, Si Smail, officier de l'armée de libération nationale (A L N) dira «ceux qui ont tué Abane Ramdane sont pour moi des contre-révolutionnaires».