Les entreprises énergétiques espagnoles se retirent l'une après l'autre de la société Medgaz. A peine un mois après la vente des actifs d'Endesa, c'est au tour d'Iberdrola de céder sa participation de 20% à la compagnie belge Fluxys. C'est hier que la compagnie espagnole a annoncé la cession de ses actifs pour une valeur de 146 millions d'euros. Une annonce relayée par l'ensemble des agences de presse, lesquelles expliquent que ce retrait est motivé par la nécessité pour le groupe de services espagnole de réduire son endettement. En effet, et selon Reuters, «Iberdrola s'est engagé à ramener sa dette de 32 milliards d'euros à 26 milliards d'ici 2014 afin de ne pas être relégué en catégorie spéculative» par les agences de notation. Selon Bloomberg, Iberdrola envisage de se départir de 2 milliards d'euros d'actifs d'ici la fin de l'année 2014 dans le même objectif. Pour cela, il a déjà vendu sept parcs éoliens allemands et serait en pourparlers pour vendre des parcs éoliens en France et en Pologne. L'agence américaine précise par ailleurs que le belge Fluxys dispose d'un réseau de gazoducs s'étendant sur plus de 4100 km pour l'acheminement de gaz vers les consommateurs en Belgique. L'achat de participations dans le Medgaz lui donnerait ainsi direct aux 8 milliards de mètres cubes de gaz algérien transitant annuellement par le Medgaz. Pour rappel, la filiale du groupe ENEL, Endesa, qui domine le marché de la distribution en Espagne avait annoncé au mois de novembre dernier son intention de se séparer de sa participation de 12% dans le gazoduc Medgaz pour une valeur de 168 millions d'euros. Notons que l'actionnariat de Medgaz se constitue également de la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach, avec une participation de 36%, du groupe pétrolier espagnol Cepsa et du groupe énergétique français Gaz de France-Suez, avec 12% chacun.